Citations à ne pas lire si vous n'avez pas lu le livre. J'ai mis ici
toutes les citations qui m'ont plus dans ce livre et donc des citations
qui peuvent révéler le dénouement de cette histoire.
Innocence. Il se concocte une expression d'un angélisme diabolique. Et ça fonctionne. Même si, aucun doute, on ne peut déceler chez ce type le moindre brin d'innocence.
- Est-ce que tu viens de m'offrir trois doigts?
Il se met à rire, pose sa main immense sur le bar entre nous. Ses doigts sont du genre à pouvoir faire disparaître un ballon de basket:
- Deux devraient suffire pour commencer, princesse.
(Chapitre 1)
Je me retourne et lui souris. Ses yeux, grands ouverts et clairs, se plissent dans un sourire quand ils rencontrent les miens. Je n'ai jamais regardé quelqu'un dans les yeux de si près, en étant caressée comme ça. Quelque chose chez cet homme, cette nuit, cette ville, me fait dire que c'est la meilleure décision que j'ai jamais prise.
(Chapitre 1)
Je pense: Il pourrait me faire des bleus. Et puis: j'espère qu'il m'en fera.
Je veux conserver un souvenir de cette nuit et de cette Sara quand je partirai. Pour mieux faire la différence entre la vie que je laisse derrière moi et celle qui m'attend et que je désire.
(Chapitre 1)
Mais ce n'est pas la future madame Bennett Ryan qui attire mon attention. C'est la belle femme assise à côté d'elle, qui fouille dans son sac. Cheveux châtain blond, et les mêmes lèvres rouges que j'ai embrassées au club. Les mêmes grands yeux bruns.
(Chapitre 2)
- J'ai rencontré une fille l'autre soir, qui depuis ne quitte plus mes pensées. Je l'ai laissée partir sans lui demander son numéro, et je m'en veux à mort.
(Chapitre 2)
- Chloé me la couperait si elle savait que je t'ai présenté à Sara. Impossible.
Je pose une main sur ma poitrine:
- Je suis blessé, mec. Et si mes intentions étaient honorables?
Bennett se met à rire, se lève et s'approche des fenêtres.
- Sara... Elle sort à peine d'une rupture douloureuse. Et tu es... Il me regarde en relevant un sourcil: Tu n'es pas son genre.
- Allons, Ben. Je ne suis plus un branleur de dix-neuf ans!
Ma réponse le fait sourire.
- Peut-être, mais tu parles au mec qui t'a vu séduire trois jeunes femmes en une soirée, sans qu'aucune d'elles soupçonne l'existence des deux autres.
Je grimace.
- Tu as tout faux. Elles se sont très bien entendues vers la fin de la nuit.
(Chapitre 2)
- Eh bien, j'ai rencontré cette femme samedi soir... Je l'ai baisé contre un mur, en fait. Et je n'ai pas cessé de penser à elle. Elle était extraordinaire. Belle, drôle, chaude comme l'enfer. Mais elle ne m'a pas donné son nom. Elle ne m'a rien laissé d'autre que sa culotte. Je ne sais pas si on peut considérer que c'est une piste de petits cailloux...
(Chapitre 2)
- Non, vraiment. C'est un énorme, gigantesque, regrettable rien du tout.
George entre dans mon bureau et s'affale sur une chaise, en face de moi.
- Est-ce que ce "rien du tout" est arrivé à la fête d'enterrement de vie de jeune fille de Chloé, samedi?
- Possible.
- Et c'est un "rien du tout" de genre masculin?
- Envisageable.
- Et ce "rien du tout" de genre masculin ne serait-il pas en rapport avec ce beau gosse de Max Stella qui vient de sortir de votre bureau?
- Quoi? Non!
(Chapitre 3)
- C'est un habitué de la Page Six, chérie. Tout droit importé de Londres il y a quelques années. Brillant financier au cerveau surdéveloppé, du genre à baiser toutes les célébrités sexy à portée de main et les princesses des fonds fiduciaires. Un trophée différent toutes les semaines. Bla bla bla...
Génial. J'ai réussi à choisir le même genre de coureur de jupons de top-modèles, connu comme le loup blanc, que mon ex-petit copain. Pour couronner le tout, Max n'est pas seulement un homme à femmes notoires, il est également un financier en vue dans le domaine du capital-risque, que je serai amenée à croiser et recroiser dans le travail. Et qui, en plus, détient une vidéo de moi en train de danser comme une stripteaseuse, en imaginant sa tête entre mes jambes.
(Chapitre 3)
- J'ai passé un très bon moment en boîte samedi soir, si j'en crois mes souvenirs un peu flous.
- Pareillement.
Je lève la main pour le faire taire.
- Mais j'ai emménagé ici parce que je veux un nouveau départ. J'avais envie de faire quelque chose de fou, je l'ai fait, mais ce n'est pas moi. J'aime mon travail et mes collègues. Je ne peux pas te laisser entrer comme ça dans mon bureau pour flirter avec moi. Je ne peux plus agir comme ça.
(Chapitre 3)
Sa main sur la mienne, sa jambe collée à ma cuisse, est-ce ce que je souhaite? Je ne veux pas être constamment distraite par ce genre de situation. Mais je n'arrive pas à sortir de son orbite.
- Désolée, je suis un peu distraite.
Son autre main parcourt mon corps et passe sous la table. Je sens la pression de ses doigts sur ma cuisse:
- Distraite à cause de moi? Ou par le travail?
- En ce moment, toi. Mais ça devrait être à cause du travail.
(Chapitre 3)
Je reviens à mes dossiers en réfléchissant à la question. A vrai dire, je n'ai pensé à personne pour m'accompagner. C'est pour ça que je n'ai pas de rencart: personne ne m'intéresse.
Ca c'est bizarre. Peut-être que Will a raison. Depuis que j'ai rencontré Sara, les autres femmes me paraissent prévisibles et insipides.
(Chapitre 4)
Sa robe est longue et ajustée. Elle met parfaitement en valeur chaque courbe de son corps et accentue celles que je préfère.
Je me souviens de son visage sur le dance-floor cette nuit-là, totalement déchaînée dans sa robe trop courte et ses chaussures trop hautes. Je compare cette image à celle de la femme sophistiquée de ce soir. Je ne savais même pas que ce que nous étions en train de faire en boîte lui était totalement étranger. Je ne savais pas à quel point - avant ce soir. Elle est calme et délicate... même s'il y a aussi autre chose, un zeste d'audace qu'elle essaie de dissimuler.
(Chapitre 4)
- Pourquoi est-ce que tu fais une fixation là-dessus? Je suis sûre qu'il te suffirait de sourire à une femme ici pour l'emmener dans n'importe quelle pièce du musée.
- Parce que, malheureusement, je en désire aucune autre femme ici. Tu es un mystère pour moi. Comment parviens-tu à dissimuler autant de paradoxes derrière ces grands yeux bruns? Qui est donc cette femme qui m'a baisé devant tous ces gens?
(Chapitre 4)
- Sara, ce que je vais te dire va te sembler très bizarre, mais écoute-moi jusqu'au bout. Ok?
- Bien sûr.
- Quand Bennett et moi avons commencé... ce que nous avons commencé, à chaque fois que ça arrivait, je me jurais que ce serait la dernière. Mais je pense que j'ai toujours su que ça continuerait à se produire jusqu'à ce qu'on arrive à un sentiment de lassitude. Heureusement pour nous, je ne pense pas qu'on arrêtera de ressentir la folie des premières fois. Mais je ne lui faisais pas confiance. Je ne l'aimais même pas. Par-dessus tout, il était mon boss. Je veux dire, allô, le truc inapproprié.
(Chapitre 5)
- Je l'aime beaucoup. Mais je ne pense pas qu'il soit fait du bois dont on fait un petit ami. En fait, je sais que ce n'est pas le cas. Et, dans l'immédiat, je n'ai rien d'une future petite amie non plus.
- Ok, donc vous pouvez peut-être vous revoir de temps en temps comme un plan cul.
Je glousse en prenant mon visage dans mes mains.
- Franchement. De quoi j'aurais l'air?
Elle me regarde comme si elle allait me gifler:
- De toi, Sara.
(Chapitre 5)
Si tu veux continuer ton petit jeu avec lui, tu dois réaliser trois choses, Sara. Un: il veut la même chose que toi. Du sexe, pas d'attaches. Tu ne lui dois rien d'autre. Deux: n'aie pas peur de demander ce que tu veux. Et trois... Je me redresse, encore une longue inspiration: Sois jeune. Amuse-toi. Oublie tout le reste.
(Chapitre 5)
- Tu m'offres ton corps et seulement ton corps?
- Ouais.
Je détourne le regard.
- Tu vas vraiment me consacrer une nuit par semaine?
Je grimace:
- Oui.
- Et ce sera... quoi? Une sorte de liaison avec engagement?
Je me mets à rire:
- L'idée que tu baises tout le quartier ne me plaît pas, bien sûr. Donc oui, ça fait partie du deal. Si tu acceptes.
(Chapitre 5)
- J'imagine que j'ai toujours pensé que les gens aimaient ce genre de choses, mais pas moi. Ca semble ridicule, n'est-ce pas?
- Ce n'est pas parce que ce que tu as vécu jusque-là était différent que c'est ce que tu aimais.
- Je ne sais pas si je comprends totalement ce que j'aime, lance-t-elle en se tournant vers moi. en fait, je ne suis pas sûre d'avoir suffisamment d'expérience dans la vie pour le savoir réellement.
(Chapitre 6)
Je fronce les sourcils. Normalement, je devrais être soulagé qu'elle ne devienne pas sentimentale pour si peu. Elle est un tel mystère pour moi. Il est évident qu'elle est inexpérimentée et naïve. Pourtant, elle est venue ici, ce qui est assez téméraire, en fait. Et elle me fait confiance.
Pourquoi?
Tout le monde joue un jeu. Quel est le sien?
(Chapitre 6)
- Je ne parle pas des livres aux couvertures genre flou artistique avec des hommes torses nus. Je parle de livres qui décrivent ce qu'une femme ressent quand un homme la pénètre. Son désir quand il introduit sa langue en elle. Comment il lui décrit quel goût elle a quand elle le lui demande. Des livres qui décrivent la baise.
(Chapitre 7)
Il part. Je le regarde s'éloigner. Il traverse l'étage et sort dans la lumière pâle du coucher de soleil. Je me demande jusqu'à quel point je pourrais vivre sans ça...
(Chapitre 7)
Je ne suis pas un vrai connard. Je suis aussi ouvert à l'idée d'avoir une relation que n'importe qui. Je n'avais juste pas encore rencontré une femme qui me donnait envie de quitter mon lit si confortable. Les femmes que je rencontre se présentent toutes à moi en sachant qui je suis et ce qu'elles attendent de moi. Pour une si grande ville, j'ai parfois l'impression que New York est minuscule.
(Chapitre 8)
- Est-ce que tu ne trouves pas ça bizarre qu'on se croise tout le temps?
- Non. C'est comme ça pour tout le monde. Dans une ville d'un million d'habitants, tu tombes toujours sur la même personne.
- Mais quelle est la probabilité pour que ce soit la personne que tu as le plus envie de voir?
Je regarde ailleurs, une sensation étrange de malaise et d'excitation dans le ventre.
(Chapitre 9)
Il a un goût de bière et de pomme, quelque chose de totalement Max. Chaleur, sexe, réconfort... il est ma nourriture de réconfort, la friandise qu'on s'octroie de temps en temps, sans culpabilité, même si on sait que ce n'est pas bon pour soi.
(Chapitre 9)
- Je te donnerai tout ce que tu veux. J'aime comment tu te transformes quand je te baise ou quand je te regarde. Quand je prends des photos de toi, tu délaisses ton armure et tu t'ouvres, comme si tu respirais enfin.
(Chapitre 9)
- C'est ce que j'aime chez toi. J'aime tes contradictions intimes, ta douceur. J'aime savoir que tu as une famille incroyablement riche alors que je t'ai déjà vue porter la même robe plusieurs fois. Il se lèche les lèvres en me regardant avec un oeil de prédateur. "Surtout, j'aime que tu sois si gentille et que tu me laisses te faire de si vilaines choses."
- Je ne trouve pas qu'elles sont vilaines...
(Chapitre 11)
- Mais pourquoi ai-je l'impression que tu me donnes quelque chose de spécial? Quelque chose que tu n'as jamais donné à quelqu'un auparavant?
- Parce que c'est le cas.
Il ouvre la bouche pour dire quelque chose. Au même moment, mon téléphone vibre sur la table. Max et moi regardons l'écran. Nous voyons le nom s'afficher au même moment.
ANDY.
(Chapitre 11)
- C'est le pire de tous, gentil avec tout le monde, qui ne déconne jamais. Toujours là pour ses potes, jamais en train de se défiler comme un trou du cul. Un cauchemar!
(Chapitre 13)
Les limites sont floues. Aujourd'hui, je ne prétends plus ne rien vouloir de lui à part des orgasmes. Je ne me raconte plus que mon coeur ne bat pas plus fort quand je le vois, et plus faiblement quand je m'éloigne. Je n'affirme plus que je n'ai pas de sentiments pour lui.
(Chapitre 13)
- Sara, répète-t-il avec complaisance, avant de s'éloigner un peu. "Chérie, tu te rends compte que nous sommes dans un lieu public?"
Je fais un geste vague de la main:
- M'en fous.
- Tu ne t'en foutras peut-être plus demain quand tu seras un peu moins... expansive.
- Je ne suis pas ivre à ce point. Et franchement, je m'en fous. J'ai réalisé hier soir que j'avais été photographiée dans tout le pays avec un homme qui ne m'aimait pas - à part mon nom de famille, bien sûr. Et tu es là, tu es gentil, tu veux me voir plus souvent et réviser mes règles stupides...
(Chapitre 13)
- On est mercredi. Et pas encore huit heures du matin. J'aime ces nouvelles règles...
- Franchement, nous nous leurrons si nous pensons qu'il en existe encore entre nous...
(Chapitre 14)
Je réalise à quel point ma vie est devenue folle.
Follement bonne.
Follement géniale.
Ca fait tellement longtemps que je n'ai pas été aussi éprise de quelqu'un... J'avais oublié à quel point c'était bon.
(Chapitre 15)
- Tu es nerveuse parce que tu ne sais pas que je suis amoureux de toi.
Je le regarde, les yeux écarquillés et les mains immobiles.
Clic.
- Je t'aime, princesse. Je le sais depuis un moment, mais tout a changé pour moi hier soir.
J'acquiesce, rêveuse:
- OK.
Il se mord la lèvre avant de me sourire malicieusement:
- OK?
(Chapitre 15)
- Je t'aime aussi. Clic. Ca me terrifie.
Il baisse l'apapreil, les yeux sur moi.
- Je ne voulais pas tomber amoureuse de toi.
Il fait un pas vers moi:
- Si ça peut te soulager, ta bataille contre toi-même était très courageuse.
Il garde l'appareil à la main pour m'embrasser. Son autre main parcourt ma taille, mes hanches, prend mon visage, il presse sa bouche contre la mienne.
- Moi aussi, j'ai peur, Sara. J'ai peur de n'être que de passage pour toi. J'ai peur de déconner et de tout foutre en l'air. J'ai peur que tu te lasses. Mais le fait est que je ne désire personne d'autre. Tu as totalement détruit ma capacité à regarder une femme qui ne serait pas toi.
(Chapitre 15)
Les voir si heureux me fait un bien fou. Je ne suis pas assez cynique pour me dire qu'il n'y a pas de Bennett sur Terre pour moi. Je réalise juste, en regardant ma robe, que j'ai mis plus d'une heure pour me préparer pour cette soirée. Je voudrais que Max soit mon Bennett.
(Chapitre 17)
- Mais si tu m'aimais comme je t'aime, me coupe-t-il, tu m'aurais laissé une chance de t'expliquer ce que tu as vu dans le Post.
- Les explications viennent toujours trop tard.
- Je sais que c'est ce que tu penses. Mais pourquoi imaginer que j'ai fait quelque chose de mal? T'ai-je déjà menti? Caché quelque chose? Je te faisais confiance. Tu supposes que je n'ai jamais été blessé et que la confiance m'est naturelle. tu es trop occupée à sonder ton propre coeur pour réaliser que, peut-être, je ne suis pas le connard que les gens pensent que je suis.
(Chapitre 17)
- Qu'est-ce que j'étais censée penser? L'idée que tu aies seulement joué avec moi était plausible. Notre relation a toujours semblé si simple pour toi.
- C'était simple. Tomber amoureux de toi était vraiment putain de simple. N'est-ce pas comme ça que ça doit se passer? Juste parce que je n'ai pas eu le coeur brisé ces dernières années ne signifie pas que je ne sois pas sensible. Putain, Sara. Ces deux dernières semaines m'ont détruit. Vraiment.
(Chapitre 17)
- Quand je dis "je t'aime" ça ne signifie pas que j'apprécie ce que notre liaison apporte à ma carrière, ou que j'aime que tu sois toujours partante pour baiser. Je t'aime, toi. J'aime te faire rire, te voir réagir à toutes sortes de choses, t'écouter me raconter des anecdotes. J'aime qui je suis quand je suis avec toi, et je suis sûr que tu ne me feras pas de mal.
(Chapitre 17)
Lien vers ma chronique du livre.
- Est-ce que tu viens de m'offrir trois doigts?
Il se met à rire, pose sa main immense sur le bar entre nous. Ses doigts sont du genre à pouvoir faire disparaître un ballon de basket:
- Deux devraient suffire pour commencer, princesse.
(Chapitre 1)
Je me retourne et lui souris. Ses yeux, grands ouverts et clairs, se plissent dans un sourire quand ils rencontrent les miens. Je n'ai jamais regardé quelqu'un dans les yeux de si près, en étant caressée comme ça. Quelque chose chez cet homme, cette nuit, cette ville, me fait dire que c'est la meilleure décision que j'ai jamais prise.
(Chapitre 1)
Je pense: Il pourrait me faire des bleus. Et puis: j'espère qu'il m'en fera.
Je veux conserver un souvenir de cette nuit et de cette Sara quand je partirai. Pour mieux faire la différence entre la vie que je laisse derrière moi et celle qui m'attend et que je désire.
(Chapitre 1)
Mais ce n'est pas la future madame Bennett Ryan qui attire mon attention. C'est la belle femme assise à côté d'elle, qui fouille dans son sac. Cheveux châtain blond, et les mêmes lèvres rouges que j'ai embrassées au club. Les mêmes grands yeux bruns.
(Chapitre 2)
- J'ai rencontré une fille l'autre soir, qui depuis ne quitte plus mes pensées. Je l'ai laissée partir sans lui demander son numéro, et je m'en veux à mort.
(Chapitre 2)
- Chloé me la couperait si elle savait que je t'ai présenté à Sara. Impossible.
Je pose une main sur ma poitrine:
- Je suis blessé, mec. Et si mes intentions étaient honorables?
Bennett se met à rire, se lève et s'approche des fenêtres.
- Sara... Elle sort à peine d'une rupture douloureuse. Et tu es... Il me regarde en relevant un sourcil: Tu n'es pas son genre.
- Allons, Ben. Je ne suis plus un branleur de dix-neuf ans!
Ma réponse le fait sourire.
- Peut-être, mais tu parles au mec qui t'a vu séduire trois jeunes femmes en une soirée, sans qu'aucune d'elles soupçonne l'existence des deux autres.
Je grimace.
- Tu as tout faux. Elles se sont très bien entendues vers la fin de la nuit.
(Chapitre 2)
- Eh bien, j'ai rencontré cette femme samedi soir... Je l'ai baisé contre un mur, en fait. Et je n'ai pas cessé de penser à elle. Elle était extraordinaire. Belle, drôle, chaude comme l'enfer. Mais elle ne m'a pas donné son nom. Elle ne m'a rien laissé d'autre que sa culotte. Je ne sais pas si on peut considérer que c'est une piste de petits cailloux...
(Chapitre 2)
- Non, vraiment. C'est un énorme, gigantesque, regrettable rien du tout.
George entre dans mon bureau et s'affale sur une chaise, en face de moi.
- Est-ce que ce "rien du tout" est arrivé à la fête d'enterrement de vie de jeune fille de Chloé, samedi?
- Possible.
- Et c'est un "rien du tout" de genre masculin?
- Envisageable.
- Et ce "rien du tout" de genre masculin ne serait-il pas en rapport avec ce beau gosse de Max Stella qui vient de sortir de votre bureau?
- Quoi? Non!
(Chapitre 3)
- C'est un habitué de la Page Six, chérie. Tout droit importé de Londres il y a quelques années. Brillant financier au cerveau surdéveloppé, du genre à baiser toutes les célébrités sexy à portée de main et les princesses des fonds fiduciaires. Un trophée différent toutes les semaines. Bla bla bla...
Génial. J'ai réussi à choisir le même genre de coureur de jupons de top-modèles, connu comme le loup blanc, que mon ex-petit copain. Pour couronner le tout, Max n'est pas seulement un homme à femmes notoires, il est également un financier en vue dans le domaine du capital-risque, que je serai amenée à croiser et recroiser dans le travail. Et qui, en plus, détient une vidéo de moi en train de danser comme une stripteaseuse, en imaginant sa tête entre mes jambes.
(Chapitre 3)
- J'ai passé un très bon moment en boîte samedi soir, si j'en crois mes souvenirs un peu flous.
- Pareillement.
Je lève la main pour le faire taire.
- Mais j'ai emménagé ici parce que je veux un nouveau départ. J'avais envie de faire quelque chose de fou, je l'ai fait, mais ce n'est pas moi. J'aime mon travail et mes collègues. Je ne peux pas te laisser entrer comme ça dans mon bureau pour flirter avec moi. Je ne peux plus agir comme ça.
(Chapitre 3)
Sa main sur la mienne, sa jambe collée à ma cuisse, est-ce ce que je souhaite? Je ne veux pas être constamment distraite par ce genre de situation. Mais je n'arrive pas à sortir de son orbite.
- Désolée, je suis un peu distraite.
Son autre main parcourt mon corps et passe sous la table. Je sens la pression de ses doigts sur ma cuisse:
- Distraite à cause de moi? Ou par le travail?
- En ce moment, toi. Mais ça devrait être à cause du travail.
(Chapitre 3)
Je reviens à mes dossiers en réfléchissant à la question. A vrai dire, je n'ai pensé à personne pour m'accompagner. C'est pour ça que je n'ai pas de rencart: personne ne m'intéresse.
Ca c'est bizarre. Peut-être que Will a raison. Depuis que j'ai rencontré Sara, les autres femmes me paraissent prévisibles et insipides.
(Chapitre 4)
Sa robe est longue et ajustée. Elle met parfaitement en valeur chaque courbe de son corps et accentue celles que je préfère.
Je me souviens de son visage sur le dance-floor cette nuit-là, totalement déchaînée dans sa robe trop courte et ses chaussures trop hautes. Je compare cette image à celle de la femme sophistiquée de ce soir. Je ne savais même pas que ce que nous étions en train de faire en boîte lui était totalement étranger. Je ne savais pas à quel point - avant ce soir. Elle est calme et délicate... même s'il y a aussi autre chose, un zeste d'audace qu'elle essaie de dissimuler.
(Chapitre 4)
- Pourquoi est-ce que tu fais une fixation là-dessus? Je suis sûre qu'il te suffirait de sourire à une femme ici pour l'emmener dans n'importe quelle pièce du musée.
- Parce que, malheureusement, je en désire aucune autre femme ici. Tu es un mystère pour moi. Comment parviens-tu à dissimuler autant de paradoxes derrière ces grands yeux bruns? Qui est donc cette femme qui m'a baisé devant tous ces gens?
(Chapitre 4)
- Sara, ce que je vais te dire va te sembler très bizarre, mais écoute-moi jusqu'au bout. Ok?
- Bien sûr.
- Quand Bennett et moi avons commencé... ce que nous avons commencé, à chaque fois que ça arrivait, je me jurais que ce serait la dernière. Mais je pense que j'ai toujours su que ça continuerait à se produire jusqu'à ce qu'on arrive à un sentiment de lassitude. Heureusement pour nous, je ne pense pas qu'on arrêtera de ressentir la folie des premières fois. Mais je ne lui faisais pas confiance. Je ne l'aimais même pas. Par-dessus tout, il était mon boss. Je veux dire, allô, le truc inapproprié.
(Chapitre 5)
- Je l'aime beaucoup. Mais je ne pense pas qu'il soit fait du bois dont on fait un petit ami. En fait, je sais que ce n'est pas le cas. Et, dans l'immédiat, je n'ai rien d'une future petite amie non plus.
- Ok, donc vous pouvez peut-être vous revoir de temps en temps comme un plan cul.
Je glousse en prenant mon visage dans mes mains.
- Franchement. De quoi j'aurais l'air?
Elle me regarde comme si elle allait me gifler:
- De toi, Sara.
(Chapitre 5)
Si tu veux continuer ton petit jeu avec lui, tu dois réaliser trois choses, Sara. Un: il veut la même chose que toi. Du sexe, pas d'attaches. Tu ne lui dois rien d'autre. Deux: n'aie pas peur de demander ce que tu veux. Et trois... Je me redresse, encore une longue inspiration: Sois jeune. Amuse-toi. Oublie tout le reste.
(Chapitre 5)
- Tu m'offres ton corps et seulement ton corps?
- Ouais.
Je détourne le regard.
- Tu vas vraiment me consacrer une nuit par semaine?
Je grimace:
- Oui.
- Et ce sera... quoi? Une sorte de liaison avec engagement?
Je me mets à rire:
- L'idée que tu baises tout le quartier ne me plaît pas, bien sûr. Donc oui, ça fait partie du deal. Si tu acceptes.
(Chapitre 5)
- J'imagine que j'ai toujours pensé que les gens aimaient ce genre de choses, mais pas moi. Ca semble ridicule, n'est-ce pas?
- Ce n'est pas parce que ce que tu as vécu jusque-là était différent que c'est ce que tu aimais.
- Je ne sais pas si je comprends totalement ce que j'aime, lance-t-elle en se tournant vers moi. en fait, je ne suis pas sûre d'avoir suffisamment d'expérience dans la vie pour le savoir réellement.
(Chapitre 6)
Je fronce les sourcils. Normalement, je devrais être soulagé qu'elle ne devienne pas sentimentale pour si peu. Elle est un tel mystère pour moi. Il est évident qu'elle est inexpérimentée et naïve. Pourtant, elle est venue ici, ce qui est assez téméraire, en fait. Et elle me fait confiance.
Pourquoi?
Tout le monde joue un jeu. Quel est le sien?
(Chapitre 6)
- Je ne parle pas des livres aux couvertures genre flou artistique avec des hommes torses nus. Je parle de livres qui décrivent ce qu'une femme ressent quand un homme la pénètre. Son désir quand il introduit sa langue en elle. Comment il lui décrit quel goût elle a quand elle le lui demande. Des livres qui décrivent la baise.
(Chapitre 7)
Il part. Je le regarde s'éloigner. Il traverse l'étage et sort dans la lumière pâle du coucher de soleil. Je me demande jusqu'à quel point je pourrais vivre sans ça...
(Chapitre 7)
Je ne suis pas un vrai connard. Je suis aussi ouvert à l'idée d'avoir une relation que n'importe qui. Je n'avais juste pas encore rencontré une femme qui me donnait envie de quitter mon lit si confortable. Les femmes que je rencontre se présentent toutes à moi en sachant qui je suis et ce qu'elles attendent de moi. Pour une si grande ville, j'ai parfois l'impression que New York est minuscule.
(Chapitre 8)
- Est-ce que tu ne trouves pas ça bizarre qu'on se croise tout le temps?
- Non. C'est comme ça pour tout le monde. Dans une ville d'un million d'habitants, tu tombes toujours sur la même personne.
- Mais quelle est la probabilité pour que ce soit la personne que tu as le plus envie de voir?
Je regarde ailleurs, une sensation étrange de malaise et d'excitation dans le ventre.
(Chapitre 9)
Il a un goût de bière et de pomme, quelque chose de totalement Max. Chaleur, sexe, réconfort... il est ma nourriture de réconfort, la friandise qu'on s'octroie de temps en temps, sans culpabilité, même si on sait que ce n'est pas bon pour soi.
(Chapitre 9)
- Je te donnerai tout ce que tu veux. J'aime comment tu te transformes quand je te baise ou quand je te regarde. Quand je prends des photos de toi, tu délaisses ton armure et tu t'ouvres, comme si tu respirais enfin.
(Chapitre 9)
- C'est ce que j'aime chez toi. J'aime tes contradictions intimes, ta douceur. J'aime savoir que tu as une famille incroyablement riche alors que je t'ai déjà vue porter la même robe plusieurs fois. Il se lèche les lèvres en me regardant avec un oeil de prédateur. "Surtout, j'aime que tu sois si gentille et que tu me laisses te faire de si vilaines choses."
- Je ne trouve pas qu'elles sont vilaines...
(Chapitre 11)
- Mais pourquoi ai-je l'impression que tu me donnes quelque chose de spécial? Quelque chose que tu n'as jamais donné à quelqu'un auparavant?
- Parce que c'est le cas.
Il ouvre la bouche pour dire quelque chose. Au même moment, mon téléphone vibre sur la table. Max et moi regardons l'écran. Nous voyons le nom s'afficher au même moment.
ANDY.
(Chapitre 11)
- C'est le pire de tous, gentil avec tout le monde, qui ne déconne jamais. Toujours là pour ses potes, jamais en train de se défiler comme un trou du cul. Un cauchemar!
(Chapitre 13)
Les limites sont floues. Aujourd'hui, je ne prétends plus ne rien vouloir de lui à part des orgasmes. Je ne me raconte plus que mon coeur ne bat pas plus fort quand je le vois, et plus faiblement quand je m'éloigne. Je n'affirme plus que je n'ai pas de sentiments pour lui.
(Chapitre 13)
- Sara, répète-t-il avec complaisance, avant de s'éloigner un peu. "Chérie, tu te rends compte que nous sommes dans un lieu public?"
Je fais un geste vague de la main:
- M'en fous.
- Tu ne t'en foutras peut-être plus demain quand tu seras un peu moins... expansive.
- Je ne suis pas ivre à ce point. Et franchement, je m'en fous. J'ai réalisé hier soir que j'avais été photographiée dans tout le pays avec un homme qui ne m'aimait pas - à part mon nom de famille, bien sûr. Et tu es là, tu es gentil, tu veux me voir plus souvent et réviser mes règles stupides...
(Chapitre 13)
- On est mercredi. Et pas encore huit heures du matin. J'aime ces nouvelles règles...
- Franchement, nous nous leurrons si nous pensons qu'il en existe encore entre nous...
(Chapitre 14)
Je réalise à quel point ma vie est devenue folle.
Follement bonne.
Follement géniale.
Ca fait tellement longtemps que je n'ai pas été aussi éprise de quelqu'un... J'avais oublié à quel point c'était bon.
(Chapitre 15)
- Tu es nerveuse parce que tu ne sais pas que je suis amoureux de toi.
Je le regarde, les yeux écarquillés et les mains immobiles.
Clic.
- Je t'aime, princesse. Je le sais depuis un moment, mais tout a changé pour moi hier soir.
J'acquiesce, rêveuse:
- OK.
Il se mord la lèvre avant de me sourire malicieusement:
- OK?
(Chapitre 15)
- Je t'aime aussi. Clic. Ca me terrifie.
Il baisse l'apapreil, les yeux sur moi.
- Je ne voulais pas tomber amoureuse de toi.
Il fait un pas vers moi:
- Si ça peut te soulager, ta bataille contre toi-même était très courageuse.
Il garde l'appareil à la main pour m'embrasser. Son autre main parcourt ma taille, mes hanches, prend mon visage, il presse sa bouche contre la mienne.
- Moi aussi, j'ai peur, Sara. J'ai peur de n'être que de passage pour toi. J'ai peur de déconner et de tout foutre en l'air. J'ai peur que tu te lasses. Mais le fait est que je ne désire personne d'autre. Tu as totalement détruit ma capacité à regarder une femme qui ne serait pas toi.
(Chapitre 15)
Les voir si heureux me fait un bien fou. Je ne suis pas assez cynique pour me dire qu'il n'y a pas de Bennett sur Terre pour moi. Je réalise juste, en regardant ma robe, que j'ai mis plus d'une heure pour me préparer pour cette soirée. Je voudrais que Max soit mon Bennett.
(Chapitre 17)
- Mais si tu m'aimais comme je t'aime, me coupe-t-il, tu m'aurais laissé une chance de t'expliquer ce que tu as vu dans le Post.
- Les explications viennent toujours trop tard.
- Je sais que c'est ce que tu penses. Mais pourquoi imaginer que j'ai fait quelque chose de mal? T'ai-je déjà menti? Caché quelque chose? Je te faisais confiance. Tu supposes que je n'ai jamais été blessé et que la confiance m'est naturelle. tu es trop occupée à sonder ton propre coeur pour réaliser que, peut-être, je ne suis pas le connard que les gens pensent que je suis.
(Chapitre 17)
- Qu'est-ce que j'étais censée penser? L'idée que tu aies seulement joué avec moi était plausible. Notre relation a toujours semblé si simple pour toi.
- C'était simple. Tomber amoureux de toi était vraiment putain de simple. N'est-ce pas comme ça que ça doit se passer? Juste parce que je n'ai pas eu le coeur brisé ces dernières années ne signifie pas que je ne sois pas sensible. Putain, Sara. Ces deux dernières semaines m'ont détruit. Vraiment.
(Chapitre 17)
- Quand je dis "je t'aime" ça ne signifie pas que j'apprécie ce que notre liaison apporte à ma carrière, ou que j'aime que tu sois toujours partante pour baiser. Je t'aime, toi. J'aime te faire rire, te voir réagir à toutes sortes de choses, t'écouter me raconter des anecdotes. J'aime qui je suis quand je suis avec toi, et je suis sûr que tu ne me feras pas de mal.
(Chapitre 17)
Lien vers ma chronique du livre.
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