Citations à ne pas lire si vous n'avez pas lu le livre. J'ai mis ici
toutes les citations qui m'ont plus dans ce livre et donc des citations
qui peuvent révéler le dénouement de cette histoire.
Rien de plus excitant que le spectacle de deux beaux mâles en train de se battre. Dans le combat, leurs corps témoignent d'une sauvagerie qui émeut profondément la plupart des femmes.
(Prologue)
- Je ne comprendrai jamais pourquoi les hommes peuvent rester des gamins toute leur vie alors qu'on nous demande d'être sages dès notre prime jeunesse.
- Le monde a été fait pour les hommes, murmura Jessica.
(Prologue)
Alistair eut besoin d'un moment pour digérer l'information. Il n'avait jamais envisagé que Jessica puisse avoir la moindre imperfection. Curieusement, il en éprouvait plutôt du soulagement que de la déception. Ce n'était donc pas une déesse mais une simple mortelle.
(Prologue)
Jessica porta la main à sa gorge. Malgré le froid, son front se couvrit de sueur. Elle aurait dû être horrifiée devant un tel spectacle, mais ce n'était pas le cas. Parce que c'était Caulfield et qu'il l'envoûtait. Il lui inspirait des sentiments mélangés. D'un côté, elle lui enviait son audace et sa liberté d'esprit mais, d'un autre côté, elle désapprouvait son total mépris du qu'en-dira-t-on.
(Prologue)
- Benedict, murmura-t-elle en s'abandonnant contre lui, si j'ai bien compris, dans le lit conjugal, on accomplit un devoir. Quant au plaisir, on le recherche au-dehors, avec des maîtresses. Me jugerez-vous mal si je vous avoue que je souhaite que vous me traitiez en maîtresse et non point en épouse, du moins entre les quatre murs de la chambre à coucher.
(Prologue)
Pour les autres hommes, elle était un mystère mais Alistair avait vu sous le voile, et c'était cette femme-là qu'il voulait. Hors d'atteinte mais à jamais gravée dans son esprit.
(Sept ans plus tard...)
En fait, c'est elle qui lui avait fait un choc, avec ses cheveux d'or et son teint de porcelaine. Son corps de jeune fille gracile s'était métamorphosé en un corps de femme, avec une poitrine épanouie, une taille bien prise, de longues jambes entre lesquelles il rêvait de se glisser. Elle avait quelque chose de profondément vulnérable qui éveillait ses instincts les plus primaires.
(Chapitre 3)
Avant de se tourner vers Alistair, elle se prépara à subir un choc. Peine perdue. Ni le temps ni l'habitude n'atténuaient son pouvoir de séduction.
(Chapitre 4)
Caulfield porta son verre à ses lèvres sans cesser de la contempler. Son regard bleu était si ouvertement admiratif qu'elle le sentit sur sa peau comme elle aurait senti les rayons du soleil.
(Chapitre 4)
Pourtant, lorsque leurs regards s'étaient croisés, il y avait eu... quelque chose d'autre. Elle ne comprenait pas ce que c'était, elle n'aurait pas su l'expliquer, et c'était une des raisons pour lesquelles ça lui faisait peur. Si quelqu'un lui avait décrit une telle scène, elle aurait été dégoûtée et n'y aurait rien trouvé de bon. Mais ça lui était arrivé à elle et la conversation qu'elle avait eue juste après avec Tarley avant changé sa vie irrévocablement. Elle avait été incitée à reconnaître en elle des désirs insoupçonnés et elle avait trouvé le cran d'avouer ces désirs à son futur mari. En conséquence, elle avait eu droit à six années de bonheur conjugal.
(Chapitre 4)
Le revoilà, le jeune homme capable de relever n'importe quel défit et de faire l'amour à lady Wilhelmina en échange de quelques pièces d'or. Jessica s'était demandé où l'ancien Alistair était passé et elle se rendait compte qu'il n'était allé nulle part. Il avait juste appris à couvrir ses défauts sous un vernis de politesse.
(Chapitre 4)
Bon Dieu! Il était jaloux d'un mort. Jaloux, il l'avait été pendant des années. Depuis le moment où, ayant suivi Jessica jusqu'à l'orée des bois de Pennington, il l'avait vue demander au très convenable vicomte Tarley de bien vouloir éteindre un feu que lui-même venait d'allumer. Il avait éveillé des désirs que Tarley était le seul à avoir le droit de satisfaire.
(Chapitre 5)
- Je constate que vous n'éprouvez aucune gêne à regarder une dame à sa toilette.
- Je constate que vous n'éprouvez aucune gêne à être regardée, répliqua Alistair du tac au tac.
(Chapitre 5)
Hier, il avait brusqué les choses. Il ne pouvait pas se permettre de commettre deux fois la même erreur et, cependant, il était en présence d'une femme nue, pompette et impudique, une femme qu'il désirait depuis sept ans. Même un saint aurait eu du mal à se contrôler et il était loin d'être un saint.
(Chapitre 5)
- Donc, vous avez appris que j'étais seule et vous avez décidé d'en profiter sur-le-champ. Vous êtes téméraire, fougueux, irréfléchi et...
- ... penaud, fit-il en l'interrompant. Je suis désolé de vous avoir plongée dans l'embarras hier après-midi.
(Chapitre 5)
- J'aime sentir votre regard sur moi, dit-elle avec une candeur surprenante. C'est un plaisir très curieux.
Le vin lui déliait la langue. Alistair sourit.
- J'aime vous regarder. J'ai toujours aimé. Je n'y peux rien changer. Il y a vraiment quelque chose entre nous.
- Quelque chose qui n'a sa place ni dans votre vie ni dans la mienne.
(Chapitre 5)
- Vous voyez à quel point je vous désire, dit-il d'une voix sourde.
- Vous n'avez honte de rien.
- J'aurais honte si je ne vous désirais pas. Ca voudrait dire que je suis pas un homme.
(Chapitre 6)
Les baisers de Tarley avaient été empreints de respect, ceux d'Alistair étaient très sensuels. Il y avait quelque chose d'excessivement raffiné dans la manière dont il la savourait. Il l'embrassait tantôt avec une exquise lenteur et tantôt avec une brusque ferveur. Il avait une façon de mouvoir ses lèvres qui affolait Jessica. Elle aurait voulu davantage.
(Chapitre 6)
Trop pour elle, avait-elle dit. Il soupçonnait que, lorsqu'elle aurait perdu sa timidité au lit, c'est elle qui serait trop pour lui. Et Dieu sait s'il avait un appétit d'ogre, s'agissant de cette femme!
(Chapitre 7)
- Vous êtes un peu voyeur, dit-elle.
- Ca ne peut pas mieux tomber puisque nous avons déjà établi que vous étiez un peu exhibitionniste.
- Seulement quand c'est vous l'observateur, répliqua-t-elle d'un ton guindé qui le fit sourire.
(Chapitre 7)
- Moi aussi j'ai envie de vous, mais j'ai envie de vous lucide. Je ne veux pas de malentendus entre nous, ni de mauvais souvenirs ni de regrets...
Il commença à nouer sa cravate.
- Faites-moi la même demande quand vous serez à jeun, reprit-il, et c'est avec joie que je vous exaucerai.
(Chapitre 7)
- Plus vous me fuyez, plus je suis déterminé à vous poursuivre. Oui, il y a quelque chose à mon sujet que vous êtes la seule à savoir. Ca devrait nous rapprocher l'un de l'autre au lieu de nous séparer.
- Nous rapprocher comme maintenant, en tout bien tout honneur? demanda-t-elle avec une pointe d'ironie.
- Nous rapprocher comme hier soir, le vin en moins, répliqua Alistair. Ni vous ni moi n'avons souhaité ce qui s'est passé il y a sept ans, mais c'est arrivé et il n'y a pas moyen de revenir en arrière. Je vous ai demandé de rester et vous l'avez fait. Nous avons partagé un moment à part. Vous respectez les bonnes moeurs et les bons usages. Mais nous sommes au-delà des convenances. La main du destin nous a réunis. Elle nous pousse l'un vers l'autre. Et, quant à moi, je suis fatigué de lui résister.
(Chapitre 8)
- Vous n'avez jamais eu Lucius, vous savez? Cette nuit-là, à la seconde où je vous ai vue, il n'est resté que vous et moi. Lucius s'occupait de lady Trent. Moi, j'étais avec vous.
Elle poussa un profond soupir.
- Tant mieux, dit-elle. Ce n'est pas Lucius qui m'intéresse.
(Chapitre 8)
Mais, plus que tout, ce qui l'attirait en Jessica, la cause de leur profonde affinité, c'était qu'il reconnaissait en elle une âme soeur, quelqu'un qui, comme lui, avait été obligé de se dissimuler derrière un masque pour survivre. Il attendait avec impatience le jour où elle se déciderait à l'ôter. Quelle femme merveilleuse ce serait une fois qu'elle aurait accepté d'exploiter ses charmes secrets!
(Chapitre 10)
- Quitte à être admirée, dit-elle, j'aimerais mieux que ce soit pour quelque chose que j'aurais fait. Ca n'est pas encore arrivé. J'espère que ça viendra un jour.
- Expliquez-moi ça, s'il vous plaît, dit Alistair.
- Eh bien, comment pourrais-je me prévaloir de mon apparence? Le mérite en revient à mes parents. Comment pourrais-je me prévaloir de ma conduite alors que je ne pourrais pas me comporter autrement, même si je le voulais?
(Chapitre 10)
S'il avait dû lui offrit une pierre, il aurait choisi un rubis. Le rouge, comme symbole de ce feu intérieur qu'elle dissimulait avec soin.
(Chapitre 10)
- J"évite autant que possible de spéculer sur ce qui aurait pu être et n'a pas été, dit Alistair. La vie, c'est ce qui advient et rien d'autre. C'est suffisamment difficile d'en tirer le meilleur parti possible. A quoi bon regretter ce qui ne peut plus être changé?
Jessica acquiesça d'un hochement de tête mais son regard était un eu vague, pensif.
- Vous agissez avec l'espoir de ne jamais regretter vos choix, murmura-t-elle, comme si elle se parlait à elle-même. Tandis que moi, j'ai toujours choisi de ne pas agir, afin de ne pas avoir de regrets.
(Chapitre 10)
- Je commence à m'inquiéter de ce que vous pensez de moi.
- Je peux vous le dire. Je suis fou de vous. C'est bien simple: j'aime tout ce que je connais de vous.
(Chapitre 10)
Il ya des hommes qui ne sont que beaux et il y a ceux qui nous affolent. Ca, c'est encore autre chose.
(Chapitre 12)
- Pourquoi vous souciez-vous de moi?
- Parce que vous êtes ma maîtresse, Jess.
- Pas encore.
- Au point où nous en sommes, l'acte n'est plus qu'une simple formalité, dit-il d'un ton affectueux. Entre vous et moi, il est fatal que ça arrive. Et je ne suis pas homme à me contenter de miettes. Il me faut tout. Le bon comme le mauvais.
(Chapitre 12)
- Je vous désire depuis tellement longtemps, dit-il d'une voix sourde, que je ne me souviens pas d'un jour où ce désir m'aurait laissé en paix. Mais j'ai besoin de savoir que vous avez pris votre décision en pleine connaissance de cause. Il y a ce que vous êtes, il y a l'endroit où nous sommes et il y a ce que je suis. Réfléchissez bien!
(Chapitre 12)
- Laissez-moi le temps de vous savourer, lui dit-elle en lui parlant tout contre sa bouche. La dernière fois, vous n'avez pas voulu.
- Après sept ans, vous ne pouvez pas me demander d'être patient.
Elle enfonça ses doigts dans l'épaisseur soyeuse de ses cheveux.
- Après sept ans, nous ne sommes plus à cinq minutes près.
Alistair leva vers elle des yeux remplis de désir. Elle n'en revenait pas de susciter une telle réaction chez un homme aussi superbe et voluptueux que lui.
(Chapitre 13)
- Dans une seconde, je vais vous plaquer contre la cloison et vous prendre sans vous demander votre avis.
- Où est passé ce louable sang-froid dont vous avez fait preuve l'autre soir?
- Vous étiez saoule comme une grive. Je savais en commençant que je n'irais pas jusqu'au bout. Maintenant, c'est différent. Il est trop tard pour faire demi-tour. Je sais que je suis sur le point de vous posséder enfin après avoir eu envie de vous pendant trop longtemps.
(Chapitre 13)
Son mari avait toujours été doux et délicat, faire l'amour avec lui avait été plein de tendresse et de sollicitude. Au contraire, Alistair était spontané, instinctif, ce qui permettait de créer une véritable intimité. Elle ne s'était jamais sentie aussi proche de quelqu'un d'autre, n'avait jamais eu l'impression d'un aussi beau lien.
(Chapitre 13)
- Pour commencer, je ne comprenais pas tous les aspects de notre association. Et je ne pouvais pas concevoir une liaison avec vous autrement que comme une source de complications superflues. Je ne me doutais pas qu'un amant était ce qui pouvait arriver de mieux à une veuve, que c'était un moyen naturel de la consoler et que ça lui permettait de reprendre goût à la vie sans son époux.
(Chapitre 14)
Sous les coups de fouet du plaisir, la coquille dans laquelle elle avait vécu toute sa vie se fendilla, éclata. L'amour avec Alistair l'avait ébranlée jusqu'au tréfonds, la laissant démunies contre le déferlement de ses émotions. Elle eut l'impression de se désagréger. Ses yeux, tout à coup, s'emplirent de larmes.
(Chapitre 14)
Il était fou d'elle, amoureux comme il ne l'avait jamais été d'aucune femme. Son destin avait radicalement changé aujourd'hui. Tout ce qu'il avait considéré comme sacré - son célibat, sa liberté d'aller et venir à sa guise, la possibilité de se tenir en marge de la société autant qu'il en avait envie - , tout cela avait disparu. A partir de maintenant, c'était Jessica qui guiderait sa vie, parce qu'il ne pouvait plus se passer d'elle. Cette révélation le stupéfiait. Il avait toujours su qu'il l'aurait. Mais il ne s'était pas douté que, l'ayant eue, il aurait envie de la garder.
(Chapitre 14)
Comment pouvait-elle avoir l'air aussi sereine après ce qu'ils avaient vécu cet après-midi? C'était comme si elle ne mesurait pas les conséquences de ce qui s'était passé. Pourtant, ça n'était sans doute pas le cas. Jessica n'était pas le genre de femme qui fait l'amour à la légère. Pour elle, l'union devait se faire sur deux plans, celui du corps et celui de l'âme. Elle était forcément émue, même si son satané maintien et ses bonnes manières l'empêchaient de le montrer. Et lui, pendant ce temps, il se décomposait et il n'était pas fichu de le cacher.
(Chapitre 14)
- Ecoutez! Jusqu'ici, je n'ai pas souvent pensé aux enfants que je pourrais avoir. A partir de maintenant, je ne vais plus y penser du tout.
- Ne dites pas cela. Vous ne pouvez pas vous priver d'une telle joie sans raison.
- La raison, je l'ai. Les enfants se font à deux. La femme avec qui j'aurais éventuellement envie d'en avoir, c'est vous. Si vous ne pouvez pas en avoir, tant pis. Je ne conçois pas d'essayer avec une autre.
(Chapitre 15)
- La première fois que je vous ai prise, murmura Alistair en se penchant, j'ai compris la différence entre ce que je croyais savoir et ce que j'avais encore à apprendre. Maintenant, je ne me souviens plus de l'avoir fait avant vous et je ne vois pas comment je pourrais envisager de le faire sans vous.
(Chapitre 16)
Si elle devait le quitter, qu'elle le quitte. Le plus tôt serait le mieux. Elle lui était de plus en plus nécessaire. A ce rythme, elle lui serait bientôt indispensable. Parfois, déjà, il avait l'impression de ne plus pouvoir respirer sans elle.
(Chapitre 17)
Elle se détourna du spectacle de la nature et se tourna vers lui, le plus beau spectacle entre tous.
- Tant que vous y êtes, que diriez-vous de vous arroger aussi l'extérieur de ma personne? En me donnant votre nom? En me passant la bague au doigt? Cela vous apaiserait-il?
Alistair parut se pétrifier d'un seul coup. Il ne cillait même plus.
- Je vous demande pardon?
- A présent, on dirait que vous avez peur? demanda-t-elle doucement.
- Oui, j'ai peur de rêver.
(Chapitre 19)
Il n'encourageait aucune de ses admiratrices. C'est elle qu'il cherchait des yeux en toutes circonstances. De son côté, elle essayait de le regarder le moins souvent possible, par crainte de trahir ses sentiments. Elle était désespérément amoureuse. Sans lui, elle n'aurait plus qu'une vie morne et triste.
(Chapitre 19)
En souriant, Jessica se tourna vers Alistair. Il était toujours fasciné lorsqu'elle le regardait comme ça. Son visage était tellement expressif, tellement beau, avec tout cet amour qui transparaissait dans ses yeux et sur ses traits. Il cessa de respirer.
(Chapitre 20)
Alistair sourit. Il lui suffisait de penser à Jessica pour s'adoucir. Il était sur le point d'épouser un diamant de la plus belle eau. Tout le monde la considérait comme la femme idéale et elle était à lui.
- Mais, continua-t-il, j'ai eu l'occasion de découvrir que ce sont nos défauts qui nous rendent parfaits l'un pour l'autre. J'ai l'intention de vivre dans la foi conjugale jusqu'à la fin de mes jours.
(Chapitre 20)
- Il a un côté vaurien qui ne manque pas de charme. Quelque chose de rebelle et de non-conformiste. Et c'est un vrai homme maintenant, grand et fort. Plus beau que jamais... Il était déjà époustouflant dans sa jeunesse! C'est difficile de ne pas le dévorer des yeux.
- Je sais. Moi-même, je suis perpétuellement en admiration devant lui. Je n'arrête pas de lui jeter des regards énamourés. Il faut que je l'épouse vite, sinon je vais bientôt passer pour une idiote.
(Chapitre 20)
- Jessica, dit-il, ses yeux durs et froids comme des saphirs, à la seconde où je vous ai vue, j'ai su que vous m'étiez destinée. J'avais beau être jeune, j'étais quand même certain de moi. Je ne me suis jamais marié, malgré toutes les filles d'armateurs ou de propriétaires fonciers qu'on m'a présentées, avec leurs énormes dots et leurs relations haut placées. Je les ai toutes repoussées, certain qu'un jour vous seriez à moi. Je n'aurais pas compris qu'il en soit autrement. J'étais prêt à vous attendre vingt ans et même deux fois plus longtemps si nécessaire. Vous ne pouvez pas me demander de continuer ma vie sans vous. Je serais comme mort.
(Chapitre 21)
- Ce n'est pas la première fois de ma vie que ma stérilité me fait souffrir. Mais Tarley avait son frère Michael pour le suppléer. Vous n'avez personne.
- Je ne suis pas un martyr, Jessica. Je suis prêt à sacrifier beaucoup de choses pour cette ducale mascarade. Mais vous, il n'est pas question que je vous sacrifie. Ni pour cela ni pour autre chose.
(Chapitre 21)
- Je l'ai fait pour lui, parce que c'est ce qu'il y a de mieux. Il a besoin de temps, même s'il refuse de l'admettre. L'homme que j'avais l'intention d'épouser n'existe plus. Pour l'homme qu'il est contraint d'incarner désormais, je serai un poids. L'ancien Alistair s'accroche à moi. C'est pourquoi je lui ai demandé de vivre pendant quelque temps la vie du nouvel Alistair, pour voir. Si le nouvel Alistair peut m'aimer autant que l'ancien, s'il veut toujours de moi, alors je l'épouserai de grand coeur. Mais il ne peut pas le savoir tant qu'il n'a pas fait l'essai. Il croit qu'il peut tranquillement continuer à être Alistair Caulfield.
- Il reviendra te chercher, n'est-ce pas?
Le coeur de Jessica se serra douloureusement.
- J'en suis certaine. Il est amoureux de moi depuis longtemps. Avant même que je n'épouse Benedict.
- Vraiment? soupira Hester en essuyant les larmes accrochées à ses longs cils. Comme c'est romantique!
- Il est tout pour moi. Je ne peux pas te dire tout ce qu'il a fait pour moi. Il m'a changé. J'ai parfois l'impression qu'il me connaît mieux que je ne me connais moi-même. Il sait tous mes secrets, toutes mes peurs, tous mes espoirs. Je n'ai rien à lui cacher. Il accepte mes faiblesses. Pour lui, ce sont des raisons supplémentaires de m'aimer.
(Chapitre 21)
- Ton bébé se donne beaucoup de mal pour survivre dans ton ventre, reprit-elle, et nous allons l'aider, crénom!
- Jess, murmura Hester tandis que ses yeux s'emplissaient de larmes, je ne suis pas aussi forte que toi.
- Tu me trouves forte? Je ne le suis pas. Je bois trop. J'ai repoussé l'homme que j'aime parce que j'ai peur qu'un jour ce soit lui qui me repousse et que je ne supporte pas cette idée. Sur le bateau d'Alistair, il y avait un homme qui brutalisait un moussaillon. Je l'ai affronté mais, en face de lui, j'ai cru que j'allais m'évanouir. Je suis faible, peureuse et absolument incapable de te voir languir. C'est pourquoi je ne veux plus entendre de mauvaises excuses. Tu vas manger tout ce que je te donnerai à manger et tu vas boire tout ce que je te donnerai à boire et d'ici quelques mois tu vas tous nous récompenser en mettant au monde un beau bébé à aimer.
(Chapitre 22)
- Vous n'avez pas remarqué que c'étaient toutes des blondes? Avec le teint pâle et les yeux clairs? Je n'en ai jamais trouvé une avec les yeux gris mais, en un certain sens, tant mieux. Je ne suis pas homme à me contenter de la copie d'un estimable joyau. Il n'y a rien de tel que l'original, murmura-t-il, l'esprit ailleurs. Et lorsqu'un homme a eu la chance d'acquérir un trésor, eh bien, il le garde précieusement.
(Chapitre 22)
Il ne voyait plus personne d'autre dans cette vaste salle de bal alors qu'elle le regardait de cette façon tellement plus éloquente que des mots - elle l'aimait de toute son âme. Sans réticence. Sans équivoque. Sans condition.
- Regardez bien, mère? dit-il à mi-voix, fasciné. Vous avez vu beaucoup de mensonges et vous en verrez encore, mais vous ne verrez nulle part de plus belle vérité que celle qui se tient en ce moment même devant vous.
(Chapitre 23)
L'homme qu'elle aimait avait tant de facettes! Parfois il était rugueux, parfois il était poli. Parfois il était innocent, parfois dépravé. Parfois il était vulnérable, parfois il avait l'air invincible. Mais, de tous ces traits de caractère, il n'aurait pas fallu qu'il en manque un seul. Ensemble, ils formaient l'homme qu'elle aimait.
(Chapitre 24)
- Je suis venue te dire que désormais, pour moi, ton bonheur passe avant tout. Je suis heureuse qu'il y ait cette femme qui t'aime et qui t'admire. Cela se voit et cela se sent. Elle serait prête à baiser la trace de tes pas.
- J'en ferais autant pour elle, dit Alistair. Et elle ne risque pas de me mépriser un jour. Elle sait tout ce qu'il y a à savoir sur moi, le pire comme le meilleur, et elle m'aime en dépit de mes erreurs... ou peut-être à cause d'elles, parce que c'est elles qui ont fait de moi ce que je suis.
- C'est un inestimable trésor d'être aimé sans condition, dit la comtesse en se levant. Je regrette de ne pas en avoir eu autant à te donner, mon fils. Je veux que tu saches que j'approuve ton choix. La femme que tu aimes, je l'aimerai.
(Chapitre 25)
Lien vers ma chronique du livre.
(Chapitre 12)
- Pourquoi vous souciez-vous de moi?
- Parce que vous êtes ma maîtresse, Jess.
- Pas encore.
- Au point où nous en sommes, l'acte n'est plus qu'une simple formalité, dit-il d'un ton affectueux. Entre vous et moi, il est fatal que ça arrive. Et je ne suis pas homme à me contenter de miettes. Il me faut tout. Le bon comme le mauvais.
(Chapitre 12)
- Je vous désire depuis tellement longtemps, dit-il d'une voix sourde, que je ne me souviens pas d'un jour où ce désir m'aurait laissé en paix. Mais j'ai besoin de savoir que vous avez pris votre décision en pleine connaissance de cause. Il y a ce que vous êtes, il y a l'endroit où nous sommes et il y a ce que je suis. Réfléchissez bien!
(Chapitre 12)
- Laissez-moi le temps de vous savourer, lui dit-elle en lui parlant tout contre sa bouche. La dernière fois, vous n'avez pas voulu.
- Après sept ans, vous ne pouvez pas me demander d'être patient.
Elle enfonça ses doigts dans l'épaisseur soyeuse de ses cheveux.
- Après sept ans, nous ne sommes plus à cinq minutes près.
Alistair leva vers elle des yeux remplis de désir. Elle n'en revenait pas de susciter une telle réaction chez un homme aussi superbe et voluptueux que lui.
(Chapitre 13)
- Dans une seconde, je vais vous plaquer contre la cloison et vous prendre sans vous demander votre avis.
- Où est passé ce louable sang-froid dont vous avez fait preuve l'autre soir?
- Vous étiez saoule comme une grive. Je savais en commençant que je n'irais pas jusqu'au bout. Maintenant, c'est différent. Il est trop tard pour faire demi-tour. Je sais que je suis sur le point de vous posséder enfin après avoir eu envie de vous pendant trop longtemps.
(Chapitre 13)
Son mari avait toujours été doux et délicat, faire l'amour avec lui avait été plein de tendresse et de sollicitude. Au contraire, Alistair était spontané, instinctif, ce qui permettait de créer une véritable intimité. Elle ne s'était jamais sentie aussi proche de quelqu'un d'autre, n'avait jamais eu l'impression d'un aussi beau lien.
(Chapitre 13)
- Pour commencer, je ne comprenais pas tous les aspects de notre association. Et je ne pouvais pas concevoir une liaison avec vous autrement que comme une source de complications superflues. Je ne me doutais pas qu'un amant était ce qui pouvait arriver de mieux à une veuve, que c'était un moyen naturel de la consoler et que ça lui permettait de reprendre goût à la vie sans son époux.
(Chapitre 14)
Sous les coups de fouet du plaisir, la coquille dans laquelle elle avait vécu toute sa vie se fendilla, éclata. L'amour avec Alistair l'avait ébranlée jusqu'au tréfonds, la laissant démunies contre le déferlement de ses émotions. Elle eut l'impression de se désagréger. Ses yeux, tout à coup, s'emplirent de larmes.
(Chapitre 14)
Il était fou d'elle, amoureux comme il ne l'avait jamais été d'aucune femme. Son destin avait radicalement changé aujourd'hui. Tout ce qu'il avait considéré comme sacré - son célibat, sa liberté d'aller et venir à sa guise, la possibilité de se tenir en marge de la société autant qu'il en avait envie - , tout cela avait disparu. A partir de maintenant, c'était Jessica qui guiderait sa vie, parce qu'il ne pouvait plus se passer d'elle. Cette révélation le stupéfiait. Il avait toujours su qu'il l'aurait. Mais il ne s'était pas douté que, l'ayant eue, il aurait envie de la garder.
(Chapitre 14)
Comment pouvait-elle avoir l'air aussi sereine après ce qu'ils avaient vécu cet après-midi? C'était comme si elle ne mesurait pas les conséquences de ce qui s'était passé. Pourtant, ça n'était sans doute pas le cas. Jessica n'était pas le genre de femme qui fait l'amour à la légère. Pour elle, l'union devait se faire sur deux plans, celui du corps et celui de l'âme. Elle était forcément émue, même si son satané maintien et ses bonnes manières l'empêchaient de le montrer. Et lui, pendant ce temps, il se décomposait et il n'était pas fichu de le cacher.
(Chapitre 14)
- Ecoutez! Jusqu'ici, je n'ai pas souvent pensé aux enfants que je pourrais avoir. A partir de maintenant, je ne vais plus y penser du tout.
- Ne dites pas cela. Vous ne pouvez pas vous priver d'une telle joie sans raison.
- La raison, je l'ai. Les enfants se font à deux. La femme avec qui j'aurais éventuellement envie d'en avoir, c'est vous. Si vous ne pouvez pas en avoir, tant pis. Je ne conçois pas d'essayer avec une autre.
(Chapitre 15)
- La première fois que je vous ai prise, murmura Alistair en se penchant, j'ai compris la différence entre ce que je croyais savoir et ce que j'avais encore à apprendre. Maintenant, je ne me souviens plus de l'avoir fait avant vous et je ne vois pas comment je pourrais envisager de le faire sans vous.
(Chapitre 16)
Si elle devait le quitter, qu'elle le quitte. Le plus tôt serait le mieux. Elle lui était de plus en plus nécessaire. A ce rythme, elle lui serait bientôt indispensable. Parfois, déjà, il avait l'impression de ne plus pouvoir respirer sans elle.
(Chapitre 17)
Elle se détourna du spectacle de la nature et se tourna vers lui, le plus beau spectacle entre tous.
- Tant que vous y êtes, que diriez-vous de vous arroger aussi l'extérieur de ma personne? En me donnant votre nom? En me passant la bague au doigt? Cela vous apaiserait-il?
Alistair parut se pétrifier d'un seul coup. Il ne cillait même plus.
- Je vous demande pardon?
- A présent, on dirait que vous avez peur? demanda-t-elle doucement.
- Oui, j'ai peur de rêver.
(Chapitre 19)
Il n'encourageait aucune de ses admiratrices. C'est elle qu'il cherchait des yeux en toutes circonstances. De son côté, elle essayait de le regarder le moins souvent possible, par crainte de trahir ses sentiments. Elle était désespérément amoureuse. Sans lui, elle n'aurait plus qu'une vie morne et triste.
(Chapitre 19)
En souriant, Jessica se tourna vers Alistair. Il était toujours fasciné lorsqu'elle le regardait comme ça. Son visage était tellement expressif, tellement beau, avec tout cet amour qui transparaissait dans ses yeux et sur ses traits. Il cessa de respirer.
(Chapitre 20)
Alistair sourit. Il lui suffisait de penser à Jessica pour s'adoucir. Il était sur le point d'épouser un diamant de la plus belle eau. Tout le monde la considérait comme la femme idéale et elle était à lui.
- Mais, continua-t-il, j'ai eu l'occasion de découvrir que ce sont nos défauts qui nous rendent parfaits l'un pour l'autre. J'ai l'intention de vivre dans la foi conjugale jusqu'à la fin de mes jours.
(Chapitre 20)
- Il a un côté vaurien qui ne manque pas de charme. Quelque chose de rebelle et de non-conformiste. Et c'est un vrai homme maintenant, grand et fort. Plus beau que jamais... Il était déjà époustouflant dans sa jeunesse! C'est difficile de ne pas le dévorer des yeux.
- Je sais. Moi-même, je suis perpétuellement en admiration devant lui. Je n'arrête pas de lui jeter des regards énamourés. Il faut que je l'épouse vite, sinon je vais bientôt passer pour une idiote.
(Chapitre 20)
- Jessica, dit-il, ses yeux durs et froids comme des saphirs, à la seconde où je vous ai vue, j'ai su que vous m'étiez destinée. J'avais beau être jeune, j'étais quand même certain de moi. Je ne me suis jamais marié, malgré toutes les filles d'armateurs ou de propriétaires fonciers qu'on m'a présentées, avec leurs énormes dots et leurs relations haut placées. Je les ai toutes repoussées, certain qu'un jour vous seriez à moi. Je n'aurais pas compris qu'il en soit autrement. J'étais prêt à vous attendre vingt ans et même deux fois plus longtemps si nécessaire. Vous ne pouvez pas me demander de continuer ma vie sans vous. Je serais comme mort.
(Chapitre 21)
- Ce n'est pas la première fois de ma vie que ma stérilité me fait souffrir. Mais Tarley avait son frère Michael pour le suppléer. Vous n'avez personne.
- Je ne suis pas un martyr, Jessica. Je suis prêt à sacrifier beaucoup de choses pour cette ducale mascarade. Mais vous, il n'est pas question que je vous sacrifie. Ni pour cela ni pour autre chose.
(Chapitre 21)
- Je l'ai fait pour lui, parce que c'est ce qu'il y a de mieux. Il a besoin de temps, même s'il refuse de l'admettre. L'homme que j'avais l'intention d'épouser n'existe plus. Pour l'homme qu'il est contraint d'incarner désormais, je serai un poids. L'ancien Alistair s'accroche à moi. C'est pourquoi je lui ai demandé de vivre pendant quelque temps la vie du nouvel Alistair, pour voir. Si le nouvel Alistair peut m'aimer autant que l'ancien, s'il veut toujours de moi, alors je l'épouserai de grand coeur. Mais il ne peut pas le savoir tant qu'il n'a pas fait l'essai. Il croit qu'il peut tranquillement continuer à être Alistair Caulfield.
- Il reviendra te chercher, n'est-ce pas?
Le coeur de Jessica se serra douloureusement.
- J'en suis certaine. Il est amoureux de moi depuis longtemps. Avant même que je n'épouse Benedict.
- Vraiment? soupira Hester en essuyant les larmes accrochées à ses longs cils. Comme c'est romantique!
- Il est tout pour moi. Je ne peux pas te dire tout ce qu'il a fait pour moi. Il m'a changé. J'ai parfois l'impression qu'il me connaît mieux que je ne me connais moi-même. Il sait tous mes secrets, toutes mes peurs, tous mes espoirs. Je n'ai rien à lui cacher. Il accepte mes faiblesses. Pour lui, ce sont des raisons supplémentaires de m'aimer.
(Chapitre 21)
- Ton bébé se donne beaucoup de mal pour survivre dans ton ventre, reprit-elle, et nous allons l'aider, crénom!
- Jess, murmura Hester tandis que ses yeux s'emplissaient de larmes, je ne suis pas aussi forte que toi.
- Tu me trouves forte? Je ne le suis pas. Je bois trop. J'ai repoussé l'homme que j'aime parce que j'ai peur qu'un jour ce soit lui qui me repousse et que je ne supporte pas cette idée. Sur le bateau d'Alistair, il y avait un homme qui brutalisait un moussaillon. Je l'ai affronté mais, en face de lui, j'ai cru que j'allais m'évanouir. Je suis faible, peureuse et absolument incapable de te voir languir. C'est pourquoi je ne veux plus entendre de mauvaises excuses. Tu vas manger tout ce que je te donnerai à manger et tu vas boire tout ce que je te donnerai à boire et d'ici quelques mois tu vas tous nous récompenser en mettant au monde un beau bébé à aimer.
(Chapitre 22)
- Vous n'avez pas remarqué que c'étaient toutes des blondes? Avec le teint pâle et les yeux clairs? Je n'en ai jamais trouvé une avec les yeux gris mais, en un certain sens, tant mieux. Je ne suis pas homme à me contenter de la copie d'un estimable joyau. Il n'y a rien de tel que l'original, murmura-t-il, l'esprit ailleurs. Et lorsqu'un homme a eu la chance d'acquérir un trésor, eh bien, il le garde précieusement.
(Chapitre 22)
Il ne voyait plus personne d'autre dans cette vaste salle de bal alors qu'elle le regardait de cette façon tellement plus éloquente que des mots - elle l'aimait de toute son âme. Sans réticence. Sans équivoque. Sans condition.
- Regardez bien, mère? dit-il à mi-voix, fasciné. Vous avez vu beaucoup de mensonges et vous en verrez encore, mais vous ne verrez nulle part de plus belle vérité que celle qui se tient en ce moment même devant vous.
(Chapitre 23)
L'homme qu'elle aimait avait tant de facettes! Parfois il était rugueux, parfois il était poli. Parfois il était innocent, parfois dépravé. Parfois il était vulnérable, parfois il avait l'air invincible. Mais, de tous ces traits de caractère, il n'aurait pas fallu qu'il en manque un seul. Ensemble, ils formaient l'homme qu'elle aimait.
(Chapitre 24)
- Je suis venue te dire que désormais, pour moi, ton bonheur passe avant tout. Je suis heureuse qu'il y ait cette femme qui t'aime et qui t'admire. Cela se voit et cela se sent. Elle serait prête à baiser la trace de tes pas.
- J'en ferais autant pour elle, dit Alistair. Et elle ne risque pas de me mépriser un jour. Elle sait tout ce qu'il y a à savoir sur moi, le pire comme le meilleur, et elle m'aime en dépit de mes erreurs... ou peut-être à cause d'elles, parce que c'est elles qui ont fait de moi ce que je suis.
- C'est un inestimable trésor d'être aimé sans condition, dit la comtesse en se levant. Je regrette de ne pas en avoir eu autant à te donner, mon fils. Je veux que tu saches que j'approuve ton choix. La femme que tu aimes, je l'aimerai.
(Chapitre 25)
Lien vers ma chronique du livre.
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