Citations à ne pas lire si vous n'avez pas lu le livre. J'ai mis ici toutes les citations qui m'ont plus dans ce livre et donc des citations qui peuvent révéler le dénouement de cette histoire.
Dans ce cas particulier, c'était ce qu'il ignorait qui pouvait lui nuire.Car mademoiselle Alexia était née sans âme, ce qui - tout vampire correct et de bonne lignée le savait - faisait d'elle une dame à éviter avec assiduité.
(Chapitre 1 - Où les ombrelles se révèlent utiles)
On était au XIXe siècle, après tout, et l'on attaquait tout simplement pas les gens sans être annoncé ou invité!
(Chapitre 1 - Où les ombrelles se révèlent utiles)
Zozoter était le comble de la vulgarité chez les vampires.
(Chapitre 1 - Où les ombrelles se révèlent utiles)
Cette fois, ce fut Alexia qui lui lança un regard furieux. "Pourquoi vous autres gens du BUR faites-vous ça tout le temps?"
Les deux hommes la regardèrent, déconcertés.
"Quoi donc, mademoiselle Tarabotti? demanda le professeur.
- M'exclure, comme si j'étais une enfant. Est-ce que vous réalisez que je pourrais vous être utile?"
Lord Maccon grogna. "Vous voulez dire que vous pourriez causer des problèmes légalement au lieu de nous empoisonner tout le temps?"
(Chapitre 1 - Où les ombrelles se révèlent utiles)
Lord Maccon rit pour de bon. "Vous êtes à peu près aussi discrète qu'un marteau de forgeron." Et il se maudit en silence, car elle parut soudain très malheureuse. Elle l'avait caché très vite, mais de toute évidence il l'avait attristée.
Son Bêta lui saisit le bras de sa main libre.
"Vraiment, monsieur, faites attention à vos manières."
(Chapitre 1 - Où les ombrelles se révèlent utiles)
"Pour l'amour du ciel, Randolph, pourquoi ne se marie-t-elle pas, tout simplement?" Sa voix était empreinte de frustration.
Randolph Lyall regarda son Alpha; il était vraiment déconcerté. En dépit de ses fanfaronnades et de ses grognements écossais, le comte était d'ordinaire plutôt perspicace. "Elle est un peu vieille, monsieur.
- Sornettes, dit Lord Maccon. Elle ne peut pas avoir plus d'un quart de siècle environ.
- Et elle a un caractère très (le professeur chercha un moyen d'exprimer la chose comme un gentleman) affirmé.
- Bah." Le noble écarta le terme de sa grosse patte. "C'est juste qu'elle a un peu plus de cran que la plupart des femelles de ce siècle. Il doit y avoir quantité de gentlemen avisés capables de voir sa valeur."
(Chapitre 1 - Où les ombrelles se révèlent utiles)
Mademoiselle Tarabotti leur apparaissait comme une vieille fille dont la triste condition résultait de toute évidence de la combinaison d'une personnalité dominatrice, d'un teint mat et d'un visage aux traits trop prononcés.
(Chapitre 2 - Une invitation inattendue)
Madame Tarabotti hocha la tête. "Tu as tout à fait raison, ma chérie. Eh bien, un tas de scientifiques qui vont et viennent à toute heure du jour et de la nuit, voilà qui va certainement faire baisser la qualité du quartier. La duchesse doit être dans tout ses états. J'avais l'intention de lui envoyer une carte de remerciement pour les festivités d'hier soir. Je crois plutôt que je vais lui rendre visite en personne cet après-midi. En tant qu'amie prévenante, je dois assurément me tenir au courant de son état émotionnel.
- Comme c'est épouvantable pour elle, dit Alexia, incapable d'en endurer plus. Des gens qui pensent réellement, avec leur cerveau, et juste à la porte d'à côté. Comme c'est incongru, vraiment."
(Chapitre 2 - Une invitation inattendue)
Plus d'un gentleman avait déclaré que la rencontrer pour la première fois, c'était avaler une gorgée de cognac très fort alors qu'on s'attendait à du jus de fruit. Ce qui signifiait qu'elle était surprenante et capable de vous laisser une sensation de vous laisser une sensation de brûlure tout à fait caractéristique.
(Chapitre 2 - Une invitation inattendue)
Mais il y avait autre chose chez Alexia... Quelque chose de... d'une indépendance révoltante, que madame Loontwill ne pouvait entièrement imputer à son premier mari. Et, bien entendu, elle refusait de s'en accuser. Quoi que ce fût, Alexia était née ainsi, pleine de logique, de raison et de mots blessants. Ce n'était pas la première fois que madame Loontwill regrettait que son aînée n'eût pas été un garçon; cela leur aurait rendu la vie bien plus facile à tous.
(Chapitre 2 - Une invitation inattendue)
"Je pense vraiment que tu es terriblement dure avec le comte, Alexia, dit Ivy tandis que les deux femmes empruntaient une allée transversale qui s'éloignait de la promenade principale.
- C'est comme ça, répliqua mademoiselle Tarabotti. Je ne l'ai jamais aimé.
- C'est ce que tu dis", rétorqua mademoiselle Hisselpenny.
(Chapitre 2 - Une invitation inattendue)
Mademoiselle Hisselpenny dissimula un sourire derrière une main gantée. "Entendre ça de la femme qui a accidentellement - elle s'interrompit - ombrellisé un homme. J'aurais tendance à croire que parler à une actrice en public serait le dernier de tes soucis."
(Chapitre 2 - Une invitation inattendue)
Le vampire sortit un mouchoir parfumé et donna un petit coup espiègle sur l'épaule de mademoiselle Tarabotti. "J'ai entendu dire, ma petite violette en sucre, que vous avez été une vilaine, très vilaine fille la nuit dernière au bal de la duchesse."
(Chapitre 2 - Une invitation inattendue)
"S'il vous plaît, lord Maccon, utilisez une tasse. Ma sensibilité délicate..."
Le comte souffla par le nez. "Ma chère demoiselle, si vous en possédez une, vous ne me l'avez jamais montrée!"
(Chapitre 3 - Où notre héroïne écoute de bons conseils)
"Je déteste quand vous faites ça, gronda-t-il.
- Quoi? Deviner juste?" Les yeux sombres d'Alexia se plissèrent de joie.
"Non, me faire me sentir prévisible."
(Chapitre 3 - Où notre héroïne écoute de bons conseils)
"Vraiment? Dieu du ciel! Avec quoi vous a-t-il séduite? Cette espèce de foutriquet famélique? Je me ferais un plaisir de tailler cette vieille peau en rubans."
(Chapitre 3 - Où notre héroïne écoute de bons conseils)
Le loup-garou prit une profonde inspiration et fit un effort pour se calmer. Cela ne fonctionna pas, parce qu'il était trop proche d'Alexia. Les vampires sentaient le sang rance et les lignées familiales. Les autres loups-garous sentaient la fourrure et les nuits humides. Et les humains? Même après tout ce temps passé à s'enfermer lui-même à la pleine lune, toute chasse interdite, il sentait la nourriture chez les humains. Mais l'odeur d'Alexia était encore quelque chose d'autre, quelque chose qui... n'était pas de la viande. Elle avait une odeur chaude, épicée et sucrée, comme une de ces pâtisseries italiennes démodées que son corps ne pouvait plus digérer mais dont il se rappelait le goût et qu'il regrettait.
(Chapitre 3 - Où notre héroïne écoute de bons conseils)
- Pourquoi devez-vous créer autant de difficultés? demanda lord Maccon, complètement exaspéré.
Alexia eut un grand sourire. "Pas d'âme? suggéra-t-elle.
- Pas de sens commun!" corrigea le comte.
(Chapitre 3 - Où notre héroïne écoute de bons conseils)
Lord Maccon soupira. Il considérait qu'un jour il aurait le dernier mot avec cette femme extraordinaire, mais il était évident que ce ne serait pas aujourd'hui.
(Chapitre 3 - Où notre héroïne écoute de bons conseils)
"Monsieur le comte, vous ne pensez tout de même pas que j'ai jeté mon dévolu sur vous?
- Et pourquoi cette idée est-elle si risible?"
Les yeux d'Alexia étincelèrent de joie. "Je suis une vieille fille mise depuis longtemps au rancart et vous une prise de la plus belle eau. Quelle idée!"
(Chapitre 3 - Où notre héroïne écoute de bons conseils)
Qu'est-ce qui n'allait pas chez lui aujourd'hui? Il ne pouvait pas souffrir Alexia Tarabotti, même si ses beaux yeux noisette étincelaient quand elle riait, même si elle sentait bon et avait une silhouette particulièrement splendide.
(Chapitre 3 - Où notre héroïne écoute de bons conseils)
Lord Ambrose s'était déplacé avec la rapidité caractéristique des vampires. Il lui sourit d'un air méprisant, toujours aussi grand et d'une beauté troublante. Alexia découvrit qu'elle préférait de beaucoup le type de physique imposant de lord Maccon: rude et un peu débraillé sur les bords.
(Chapitre 4 - Où notre héroïne ignore un bon conseil)
De manière générale, lord Maccon appréciait les femmes voluptueuses. Il aimait qu'il y ait un peu de chair sur une forme féminine, un peu plus à quoi se raccrocher - et à mordre.
(Chapitre 4 - Où notre héroïne ignore un bon conseil)
"Lord Maccon, dit mademoiselle Tarabotti, comment se fait-il que lorsque vous êtes-là je finis toujours à plat ventre dans une position inconvenante?"
(Chapitre 4 - Où notre héroïne ignore un bon conseil)
Mademoiselle Tarabotti hocha la tête et regarda le comte avec de grands yeux innocents, imitant Ivy de son mieux. C'était plus difficile qu'elle l'aurait cru. "La comtesse m'a donné sa permission tacite d'impliquer le gouvernement, désormais." Flip-flop, flip-flop firent les cils.
Cette affirmation, ainsi que les cils, semblèrent encore plus agacer lord Maccon.
(Chapitre 4 - Où notre héroïne ignore un bon conseil)
Alexia monta sur ses grands chevaux habituels. "Il est hors de question que des étrangers me suivent, merci. Vous, vous pouvez, certainement, et le professeur Lyall s'il le faut, mais d'autres..."
Ce classement fit bêtement sourire lord Maccon. Sa compagnie venait de mériter un "certainement".
(Chapitre 4 - Où notre héroïne ignore un bon conseil)
Mademoiselle Tarabotti sourit. "Vous savez, cette intense détestation que vous éprouvez pour mon cher ami vampire pourrait presque passer pour de la jalousie, si l'idée n'était pas aussi manifestement absurde. Maintenant, écoutez, monsieur le comte, si vous me laissez simplement..."
Lord Maccon lui lâcha le bras, s'arrêta, se tourna et, la surprenant totalement, l'embrassa en plein sur la bouche.
(Chapitre 4 - Où notre héroïne ignore un bon conseil)
Le comte saisit le menton de mademoiselle Tarabotti dans l'une de ses larges mains, plaça l'autre au creux de ses reins et l'attira vers lui avec rudesse. Il pencha presque avec violence sa bouche vers celle d'Alexia.
Elle fit un bond en arrière. "Qu'est-ce que...
- C'est le seul moyen de vous faire taire", grommela-t-il en prenant son menton encore plus fermement et en plantant une fois de plus sa bouche sur la sienne.
(Chapitre 5 - Dîner avec un Américain)
Alexia ne devait pas tarder à découvrir que le comte ne l'appréciait vraiment pas. Ce soir-là, à l'occasion d'un dîner donné par lord Blingchester, lord Maccon évita activement de lui parler. Mademoiselle Tarabotti en fut très contrariée. Elle avait mis beaucoup de soin à s'habiller. Le comte paraissant avoir un préjugé favorable envers son physique, elle avait choisi une robe du soir d'un rose profond avec un décolleté audacieux et une petite tournure dernier cri.
(Chapitre 5 - Dîner avec un Américain)
Elle se sentit obligée de conclure qu'il était mortifié de l'avoir embrassé tout court et espérait qu'elle allait oublier que cela s'était produit. Tout en sachant que c'était ce qu'une dame bien élevée aurait effectivement fait, Alexia, qui avait apprécié l'expérience, n'avait pas envie de se conduire comme il convenait. En outre, elle devait en conclure que toutes les sensations agréables avaient été limitées à une seule des parties en présence, et que lord Maccon ne ressentait rien de plus pour elle qu'un désir manifeste de ne jamais la revoir. Entre-temps, il allait la traiter avec une correction qui faisait mal.
Eh bien, songea mademoiselle Tarabotti, à quoi donc s'était-elle attendue? Elle n'était rien de plus qu'une vieille fille sans âme qui manquait de subtilité et de grâce. Lord Maccon était un pair du royaume, l'Alpha de sa meute, il possédait une quantité considérable de biens, et... et il était plutôt bel homme. En dépit de toute l'attention qu'elle avait apportée à son apparence, et du fait que, plus tôt dans la soirée, son miroir lui avait montré qu'elle était, même pour son regard critique, passablement jolie, Alexia ne se sentait désormais plus du tout à la hauteur.
(Chapitre 5 - Dîner avec un Américain)
" Soyez juste, monsieur le comte. Vous avez entrepris de l'ignorer le premier.
- Bien sûr que je l'ai ignorée! C'est à elle de venir vers moi maintenant. J'ai très clairement exprimé mon intérêt."
Silence.
"Je l'ai embrassé, expliqua-t-il, chagriné.
- J'ai eu le douteux plaisir d'assister à cet, euh, événement public." Lyall aiguisa la pointe de son crayon à l'aide d'une petit lame de cuivre qui jaillissait de l'extrémité de ses lunettes.
(Chapitre 5 - Dîner avec un Américain)
Lord Maccon devint pivoine et crachouilla. A dire vrai, il ne comprenait pas très bien non plus lui-même pourquoi elle l'intéressait. C'était juste qu'Alexia avait quelque chose qui la rendait immensément séduisante. Peut-être la courbe de son cou ou le sourire dissimulé qu'elle avait parfois quand ils discutaient et qui indiquait qu'elle lui criait peut-être dessus par pur plaisir.
(Chapitre 5 - Dîner avec un Américain)
Le phénomène de la langue se reproduisit. Cette fois, Alexia ne trouva pas la chose aussi déconcertante. En fait, elle se dit qu'elle pourrait même en arriver à l'apprécier. Mais, comme le caviar, elle soupçonnait qu'elle allait devoir y goûter plus d'une fois pour avoir confiance en son plaisir. Lord Maccon semblait bien être volontaire pour l'y aider.
(Chapitre 6 - En voiture avec des savants, en dilettante avec des comtes)
Mademoiselle Tarabotti en arrivait enfin à son sujet. "Pourquoi m'a-t-il traitée avec autant de mépris l'autre soir et puis avec autant de sollicitude aujourd'hui? S'agit-il de quelque obscure coutume de la meute?" Elle avala une gorgée de thé pour dissimuler sa nervosité.
Lyall termina son foie haché, posa la coupe à glace vide sur le dessus du piano et regarda mademoiselle Tarabotti.
"Diriez-vous qu'initialement lord Maccon avait clairement exprimé son intérêt? demanda-t-il.
- Eh bien, répondit mademoiselle Tarabotti, évasive, nous nous connaissons depuis quelques années à présent. Avant l'incident de la rue, j'aurais dit que son attitude était apathique."
Le professeur Lyall gloussa. "Vous n'avez jamais entendu ses commentaires après vos rencontres. Néanmoins, je parlais d'une période plus récente."
(Chapitre 7 - Révélations et foie haché)
Mademoiselle Tarabotti sentit qu'elle commençait à comprendre. " A ce dîner, il attendait que je lui fasse des avances, moi?" Elle était si choquée qu'elle glapissait presque. "Mais il était en train de flirter! Avec une... une... Wibbley!"
Le professeur Lyall hocha la tête. "Et il essayait ainsi d'augmenter votre intérêt - de vous forcer à le revendiquer, à indiquer que vous le poursuiviez, ou à affirmer que vous preniez possession du territoire. De préférence les trois."
(Chapitre 7 - Révélations et foie haché)
Mademoiselle Tarabotti réfléchit. Et découvrit que l'idée lui plaisait. En secret, elle avait toujours admiré la position de supériorité des reines vampires dans la structure des ruches. Elle ne savait pas que les loups-garous avaient quelque chose de similaire. Les femelles Alpha, se demanda-t-elle, surpassent-elles également les mâles en dehors de la sphère romantique? "Pourquoi? s'enquit-elle.
- Il faut que ce soit la femme qui choisisse, expliqua Lyall. Nous sommes si nombreux et elles si rares. Nous n'avons pas le droit de nous battre pour une femelle. Les loups-garous vivent déjà rarement plus d'un siècle ou deux en raison de toutes leurs luttes internes. Les lois sont strictes et appliquées par le dewan lui-même. C'est la femelle qui choisit à chaque pas de la danse.
(Chapitre 7 - Révélations et foie haché)
Alexia se rebiffa contre sa mère, qui savait parfaitement que les Hisselpenny n'étaient pas assez titrés pour qu'on les invitât à un événement aussi illustre. "Et quelle nouvelle robe porterez-vous, mama? demanda-t-elle, acerbe. Quelque chose de convenable, dans votre style habituel - une robe plus appropriée à une dame moitié plus jeune que vous?"
(Chapitre 8 - Manigances d'arrière-cour)
Mademoiselle Tarabotti retint son souffle. Jusqu'à cet instant, elle n'avait jamais considéré le comte comme beau. Mais ce sourire. Mon dieu... c'était un problème. Surtout avant le petit déjeuner. Elle se demanda ce qu'un premier pas impliquait exactement.
Elle ôta son châle en cachemire.
Lors Maccon, qui était sur le point de parler, s'interrompit au milieu d'une pensée en voyant le décolleté de sa robe. Le noir et argent sévère du tissu mettait en valeur les tons crémeux de sa peau de Méditerranéenne. "Cette robe va faire ressortir ton teint mat!" avait critiqué madame Loontwill lorsqu'elle l'avait commandée. Mais lord Maccon aimait ça. Le contraste entre cette robe pleine de style et les tons étrangers de son teint était délicieusement exotique.
(Chapitre 8 - Manigances d'arrière-cour)
Mademoiselle Tarabotti tente de clarifier sa position. "Il ne s'intéresse pas à moi, de quelque manière qui soit... significative.
- Pourquoi le serait-il? interrogea lord Maccon. Vous êtes paranaturelle. Sans âme."
Alexia tressaillit mais s'obstina tout de même. "Néanmoins, vous, vous l'êtes."
(Chapitre 8 - Manigances d'arrière-cour)
"J'ai dépensé pas mal de temps et d'énergie au cours de notre association à essayer de ne pas vous apprécier", finit-il par admettre. Ce qui ne répondait pas à la question d'Alexia.
"Et pourtant je trouve, moi, que ne pas vous apprécier est plutôt facile, en comparaison, surtout quand vous dites ce genre de choses!" répliqua mademoiselle Tarabotti, en tentant désespérément d'extraire sa main de son odieuse caresse.
(Chapitre 8 - Manigances d'arrière-cour)
- J'ai du mal, dit le comte, à imaginer de ne pas vous apprécier de manière régulière et intime pendant encore très longtemps.
(Chapitre 8 - Manigances d'arrière-cour)
"C'est lui qui me trouve intéressante."
Lord Maccon devint livide en entendant cette révélation. "De cela, je suis tout à fait conscient", gronda-t-il.
Mademoiselle Tarabotti soupira. Aussi amusant que cela puisse être, elle n'avait pas voulu le mettre en colère. "Que suis-je censée dire maintenant? Que voudriez-vous que je dise, vous ou votre meute?" finit-elle par demander.
Que vous me désirez, songèrent ses pulsions les plus basses. Qu'il y a un futur, pas trop loin dans le temps et l'espace, où nous nous trouverons, vous, moi et un lit particulièrement grand. Il tenta d'affronter les visions en question et d'échapper à leur influence. Maudite pleine lune, se dit-il en tremblant presque sous l'effort.
Il parvint à se contrôler suffisamment pour ne pas l'attaquer pour de bon. Mais ses besoins s'étant amoindris, il dut affronter ses émotions. C'était-là, au creux de son estomac. Le seul sentiment qu'il ne voulait pas reconnaître. Et qui allait plus loin que le désir, ou le besoin, ou n'importe lequel de ces instincts pas très civilisés dont il pouvait si aisément accuser sa nature de loup-garou.
(Chapitre 8 - Manigances d'arrière-cour)
Mademoiselle Tarabotti sourit contre la bouche insistante de monsieur le comte. La Danse de la femelle. Elle s'éloigna et leva les yeux à la rencontre de son regard fauve. Elle aimait la faim de prédateur qu'elle y lisait. Cette sensation de risque épiçait le délicieux goût salé de sa peau. "Très bien, lord Maccon. Si nous jouons cette main-là, seriez-vous intéressé par l'idée de devenir..." Mademoiselle Tarabotti avait du mal à trouver le bon terme. Comment appelle-t-on un amant en langage châtié? Elle haussa les épaules et sourit. "Mon amant?
- Que venez-vous de dire? rugit lord Maccon, scandalisé.
- Euh, ce qu'il ne fallait pas?" suggéra Alexia, sidérée par son soudain changement d'humeur.
(Chapitre 8 - Manigances d'arrière-cour)
"Mama, je n'épouserai pas le comte contre sa volonté. Si vous ou monsieur Loontwill tentiez de m'y obliger, je refuserais tout simplement de me soumettre à la cérémonie. Il ne vous restera plus qu'à passer pour des idiots auprès de votre famille et de vos amis. Quant à moi, je resterai silencieuse devant l'autel."
Lord Maccon baissa le regard sur elle. "Pourquoi? Qu'est-ce qui cloche chez moi?"
Cela choqua madame Loontwill au point qu'elle reprit la parole.
"Vous voulez dire que vous accepteriez d'épouser Alexia?"
Lord Maccon la regarda comme si elle était devenue folle.
"Bien entendu,
- Que les choses soient bien claires, insista monsieur Loontwill. Vous acceptez d'épouser notre Alexia, même si elle est... eh bien...", bredouilla-t-il.
Félicité vint à son secours.
"Vieille.
- Et commune, ajouta Evyline.
- Et bronzée, renchérit Félicité.
- Et avec un caractère si extraordinairement affirmé", poursuivit monsieur Loontwill.
(Chapitre 9 - Un problème de la taille d'un loup-garou)
Plus lord Maccon y songeait, plus il en venait à apprécier cette idée. Certes, son imagination était pleine d'images de ce qu'Alexia et lui pourraient faire ensemble une fois qu'il l'aurait ramenée chez lui comme son épouse légitime, mais à présent, ces images lascives se mêlaient à d'autres: se réveiller près d'elle, la voir à sa table, discuter de science et de politique, avoir son opinion sur les controverses au sein de la meute et les problèmes du BUR. Il ne faisait aucun doute qu'elle serait utile dans des joutes verbales et des intrigues sociales, du moment qu'elle était de son côté. Mais cela ferait également partie du plaisir d'épouser une telle femme. On ne savait jamais sur quel pied danser avec Alexia. Une union pleine de surprise et d'excitation, voilà qui était plus que la plupart des hommes pouvaient espérer. Lord Maccon n'avait jamais été de ceux qui recherchent une vie tranquille.
(Chapitre 9 - Un problème de la taille d'un loup-garou)
Le comte descendit le corridor. Sa meute se calma à son passage. D'instinct, chaque loup se taisait en voyant et en sentant son Alpha. Plusieurs d'entre eux aplatirent leurs pattes de devant en une sorte de courbette, et un ou deux roulèrent sur le dos en présentant leur estomac. Même sous le pouvoir de la lune, ils reconnaissaient sa domination. Aucun d'eux ne souhaitaient ni même ne songeait à laisser transparaître une once de défi. Cette nuit entre toutes les nuits, il ne tolérerait aucune désobéissance, et ils le savaient.
(Chapitre 10 - Pour le bien du Commomwealth)
"Eh bien, mademoiselle Tarabotti, admit le comte, la nudité est une chose très commune chez nous, les loups-garous, j'ai honte de le dire. Et, au risque d'aggraver l'offense, je dois vous demander très instamment de ne pas me lâcher." Lord Maccon haletait et sa voix était bizarre, grave, bourrue et hésitante.
(Chapitre 12 - Rien d'autre qu'un loup-garou)
Lord Maccon ne l'avait jamais vue pleurer. Cela eut un effet des plus extraordinaires sur ses propres émotions. Il ressentit une colère irrationnelle à l'idée que quelque chose puisse attrister sa vaillante Alexia. Il eut envie de tuer quelqu'un et, cette fois, l'envie n'était pas du tout liée au fait d'être un loup-garou. Elle ne le pouvait pas, car, serré dans ses bras, il était aussi humain que possible.
(Chapitre 12 - Rien d'autre qu'un loup-garou)
"Nous n'avons pas le temps pour ces singeries, dit Alexia, pratique. Nous devons trouver un moyen de sortir de cette situation. Nous devons sauver lord Akeldama et nous devons absolument fermer ce lamentable club. Vos intentions romantiques ne font pas partie du programme.
- Y a-t-il une chance pour qu'elles en fassent partie dans un futur pas trop éloigné?" demanda humblement lord Maccon...
(Chapitre 12 - Rien d'autre qu'un loup-garou)
Mademoiselle Tarabotti fut vaguement déçue. Jusqu'à ce qu'il l'élevât à ses lèvres et y déposât un baiser. "Je n'ai pas l'intention de me précipiter, Alexia. Vous êtes inexplicablement tentante."
Elle hocha la tête, cognant légèrement son front contre le sien. "Le sentiment est partagé, monsieur le comte. Et inattendu, dois-je dire."
(Chapitre 12 - Rien d 'autre qu'un loup-garou)
L'estomac d'Alexia se retourna et elle fut prise d'une soudaine envie de le saisir à bras-le-corps et de se frotter contre lui. Lord Maccon nu, c'était une chose; nu et souriant de son sourire en coin, c'était ravageur.
(Chapitre 12 - Rien d'autre qu'un loup-garou)
"Eh bien, mon amour, dit Alexia à lord Maccon avec une hardiesse prodigieuse, y allons-nous?"
Le comte commença à avancer, puis s'arrêta abruptement et baissa les yeux sur elle sans un mouvement.
"Le suis-je?
- Quoi donc?" Elle lui jeta un coup d'oeil à la dérobée de sous ses cheveux en désordre, feignant la confusion. Il était hors de question de lui rendre les choses faciles.
"Votre amour?
- Eh bien, vous êtes un loup-garou écossais, nu et couvert de sang, et je vous tiens toujours la main."
Il poussa un soupir de soulagement évident. "Parfait. C'est réglé, alors."
(Chapitre 13 - La dernière place)
Lord Maccon, qui semblait oublier avec régularité qu'il était nu, soupira. Alexia en déduisit avec ravissement que cela signifiait qu'il avait effectivement tendance à se promener en costume d'Adam dans ses appartements. La perspective du mariage devenait de plus en plus attirante. Même si elle soupçonnait qu'une telle habitude pouvait devenir gênante à long terme.
(Chapitre 14 - Interférence royale)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire