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dimanche 27 juillet 2014

Citations de Contes Des Royaumes 1 - Poison de Sarah Pinborough

Contes Des Royaumes 1 - Poison de Sarah Pinborough

Citations à ne pas lire si vous n'avez pas lu le livre. J'ai mis ici toutes les citations qui m'ont plus dans ce livre et donc des citations qui peuvent révéler le dénouement de cette histoire.

Si la beauté de Lilith était éthérée, celle de Blanche-Neige, brute et sensuelle, puisait incontestablement sa source dans la terre.
(Chapitre 1 - L'air et la terre, la lumière et les ténèbres)

- Pauvre petite princesse, aussi sotte que gâtée. Tu crois à ces choses-là? Tu crois au véritable amour? Sache que l'amour et le mariage n'ont rien à voir.
- Mais lui vous aime! s'insurgea Blanche-Neige. Il passe son temps à le répéter.
- Il me désire - c'est très différent, dit Lilith avec un petit sourire. Et moi, c'est son pouvoir que je veux. Les hommes croient toujours que tout leur est dû. Tu apprendras que la seule manière de te faire une place parmi les têtes couronnées, c'est de faire un grand mariage.
La reine se pencha légèrement en avant, jusqu'à frôler sa belle-fille.
- Et maintenant qu'il est parti à la guerre, c'est moi qui tiens ce pays. Je vais t'apprendre à te comporter comme une véritable princesse, puis je te trouverai un mari. Ensuite, tu t'en iras d'ici, et moi, j'aurai la paix, cracha-t-elle entre ses dents serrées.
(Chapitre 1 - L'air et la terre, la lumière et les ténèbres)

D'un regard, elle alluma les chandelles et les lampes. Sa magie n'était jamais aussi grande que sous le coup de la colère et de l'émotion. Faute de pratique, celle de sa mère n'avait jamais été très puissante. Lilith n'avait aucunement l'intention de devenir comme elle. Désormais, elle n'aurait plus honte de ce qu'elle était.
(Chapitre 2 - Un géant de la montagne lointaine)


- Vous êtes jalouse de moi, dit Blanche-Neige. Ce qui vous embête, ce n'est pas que mon père m'aime, mais que tout le monde m'aime. Pourtant, vous savez, ce n'est pas compliqué d'être aimée. Il suffit d'être gentille.
- Dehors, j'ai dit! cracha Lilith, les poings serrés. Tu ne sais rien. Tu es stupide et aveugle. Je te déteste.
(Chapitre 2 - Un géant de la montagne lointaine)

Très tôt, son arrière-grand-mère lui avait appris qu'un voeu n'est rien d'autre qu'une malédiction déguisée.
(Chapitre 3 - Un voeu n'est rien d'autre qu'une malédiction déguisée)

- Le bonheur? répéta-t-elle vivement.
Trop vivement. Le mot avait piqué la reine au vif. Le garçon avait-il senti qu'elle n'était pas heureuse?
- Après tout, c'est la chose que certaines personnes recherchent par-dessus tout, n'est-ce pas? dit-il en l'observant intensément de ses yeux noirs. Le bonheur.
Elle soutint son regard froid et mort, s'efforçant d'y lire quelque chose.
- Et bien, ces gens-là sont des idiots, répondit-elle après un instant.
(Chapitre 3 - Un voeu n'est rien d'autre qu'une malédiction déguisée)

Elle pensa aux corsets, puis à son mariage malheureux, et au soulagement qu'elle avait éprouvé quand le roi était reparti à la guerre. Elle essaya d'imaginer Blanche, si libre et si farouche, prisonnière d'une union semblable à la sienne. Aucun corset ne peut préparer à ça. Le vin lui tournait la tête et son coeur était lourd de choses qu'elle ne comprenait pas.
(Chapitre 3 - Un voeu n'est rien d'autre qu'une malédiction déguisée)

La reine n'était pas digne de confiance, mais c'était une femme splendide, sensuelle, froide et altière. Elle était incontestablement très différente de lui, à bien des égards, mais ils étaient tous les deux des prédateurs.
(Chapitre 4 - Je veux son coeur)

Voilà donc la raison du mal-être de la reine, se dit-il en observant la princesse si tranquille dans sa nudité. Certes, la souveraine pouvait rivaliser de beauté avec la princesse, mais il lui manquait cette liberté sereine qu'elle haïssait. La reine était une femme dure, si dure qu'un jour elle finirait par voler en éclats.
(Chapitre 4 - Je veux son coeur)

- Qu'est-ce que je vais faire? demanda la reine, sur le point de fondre en larmes.
- Tu sais, rien ne vaut une bonne malédiction, répondit la vieille en poussant son arrière-petite-fille sur le bord du trône pour caser ses hanches osseuses à ses côtés. La mort, c'est le dernier recours. Tandis qu'un sortilège... c'est le pouvoir.
- Alors, je voudrais lui jeter un sort qui la ferait dormir à jamais, dit Lilith, bine consciente que sa voix avait retrouvé le ton maussade de ses jeunes années.
- A jamais, ça fait bien long, dit la vieille. Hormis la mort, la seule chose éternelle, c'est le véritable amour.
Elle fouina dans les replis de ses guenilles loqueteuses pour en tirer une pomme rouge.
- Tiens, mange ça, dit-elle. C'est bon pour toi.
Lilith prit le fruit et mordit dedans, mâchant la chair fraîche et sucrée en espérant qu'elle emporte avec elle l'arrière-goût de haine amère qui lui avait empli la bouche.
- Dans ce cas, je veux qu'elle dorme jusqu'à ce qu'un baiser d'amour véritable la réveille.
- Voilà, tu as saisi, approuva la vieille femme en hochant la tête. De cette façon, on gagne à tous les coups.
(Chapitre 5 - Tu sais, rien ne vaut une bonne malédiction)

Ce n'était pas tant que les nains tenaient à vivre cachés, mais ils aimaient leur intimité, et la nature respectait leur souhait. La nature est magique et elle prend soin de ceux qui l'aiment.
(Chapitre 6 - Il ne faut rien attendre de bon d'une vieille chouette)

Des taches de lumière pénétraient dans l'église pour y danser comme des lucioles et nimber les jeunes époux tandis qu'ils échangeaient leurs serments. Le prince, si grand et si beau, ne quitta pas des yeux sa princesse de toute la cérémonie. Le prêtre finit par annoncer au jeune homme qu'il pouvait embrasser la mariée, puis sourit béatement en voyant les jeunes époux s'exécuter de si bonne grâce. Ce fut un instant magnifique, un moment magique. De hors, les oiseaux se mirent à chanter.
Ils étaient mari et femme. Prince et princesse. Ils allaient vivre heureux et avoir beaucoup d'enfants.
(Chapitre 9 - Allons nous marier)

- Nous n'allons plus tarder à partir.
Le prince baissa les yeux et vit que Grognon se tenait à côté de lui.
- Et vous devriez rejoindre votre couche nuptiale.
- Ma femme n'a pas l'air trop partante pour ça, répliqua le prince. Elle préfère boire et danser.
- Oui, elle a toujours adoré ça, c'est vrai. Mais elle vient de traverser des moments difficiles. Elle est encore plus déchaînée qu'à l'ordinaire, je le concède, mais c'est normal. C'est tout de même son mariage! L'excitation et le bonheur ont toujours marché main dans la main chez Blanche-Neige, expliqua Grognon, en tapotant amicalement le bras du prince. Ne vous inquiétez pas, elle sait aussi jouer la grande dame quand il le faut. Simplement, ça ne lui vient pas naturellement.
- Elle... elle n'est pas tout à fait comme Rêveur me l'avait décrite. Lorsqu'elle était dans son cercueil. Lorsque nous parlions d'elle.
- Ah! grommela Grognon. Pourquoi croyez-vous que nous l'appelons Rêveur? Il vit dans les histoires qu'il lit dans les livres. C'était peut-être trop douloureux pour lui de penser à elle telle qu'elle est vraiment.
Le nain se tut un instant.
- Mais c'est la personne la plus gentille et la plus belle que j'aie jamais vue, reprit-il. Voyez cette joie qu'elle communique à de parfaits étrangers. C'est un don précieux, cette capacité qu'elle a à faire naître des sourires autour d'elle. Elle va vous rendre très heureux.
Le prince regarda sa somptueuse épouse qui dansait sous les applaudissements de la foule.
- Oui, elle va me rendre heureux, répondit-il. Oh oui.
(Chapitre 10 - Que va dire mon père?)

Il avait connu son lot de servantes, et même quelques dames distinguées de la cour dans son pays, mais jamais de sa vie il n'avait désiré quelqu'un aussi ardemment que sa belle princesse endormie. Lorsqu'elle reposait dans son cercueil de verre, il avait étudié les courbes de son corps, et rêvé de les toucher et de les sentir s'animer sous ses caresses.
(Chapitre 10 - Que va dire mon père?)

Blanche-Neige et lui allaient vivre heureux et avoir beaucoup d'enfants. Pas trop vite, j'espère. Il avait vu les effets dévastateurs de la maternité sur le corps des femmes, et il comptait bien profiter des courbes de son épouse aussi longtemps que possible avant qu'ils ne s'installent dans une routine domestique - et qu'il lui faille aller se satisfaire ailleurs, auprès d'une maîtresse. Il ne cherchait pas à se mentir, en imaginant qu'il n'y aurait jamais d'autres femmes - certains de ses goûts étaient un peu particuliers et il ne se voyait pas les imposer à son épouse -, mais elle était somptueuse et il entendait lui faire l'amour pendant des années.
(Chapitre 10 - Que va dire mon père?)

La porte de la petite armoire grinça sur ses gonds, et les épaules de Lilith s'affaissèrent. Oh non, je n'ai pas besoin de ça. Pas maintenant. Elle ne se retourna pas, refusant de voir le visage dont les yeux devaient être rivés sur elle; au lieu de cela, elle prit une nouvelle gorgée de vin. Elle était ivre, elle ne l'ignorait pas, mais l'ivresse était une bonne chose.
- Blanche-Neige est la plus belle du pays.
Elle l'ignora, préférant écouter la colère de l'orage et le martèlement de la pluie. Ainsi donc, Blanche-Neige avait été tirée de son sommeil par un baiser d'amour véritable. Lilith faillit éclater de rire. Bonne chance à vous deux! Si sa belle-fille ne voyait pas le véritable visage du prince, c'était qu'elle était aussi idiote qu'elle était belle. C'était une enfant gâtée et vaniteuse - après ce qui lui avait montré le corbeau, il n'y avait plus de doute à ce sujet. Après tout, Blanche-Neige ne méritait peut-être pas mieux.
(Chapitre 11 - Le vin n'est jamais une solution)

Quel bonheur d'être rentré! Oui, il allait envoyer quelque chose aux nains. Ils l'avaient bien mérité. Mais ni or, ni bijou; plutôt une bonne lame d'assassin. Ces petits êtres l'avaient déçu. Ils lui avaient donné une marchandise défectueuse. Si tout se terminait au mieux, ce n'était sûrement pas grâce à eux. Il n'appréciait guère d'être le dindon de la farce.
(Chapitre 12 - Si ça peut te faire plaisir)

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