La Première Chose Qu'on Regarde de Grégoire Delacourt

Editeur: JC Lattès
Collection: Littérature française
Paru le: 20 Mars 2013
250 pages

Résumé officiel

Le 15 septembre 2010, Arthur Dreyfuss, en marcel et caleçon Schtroumpfs, regarde un épisode des Soprano quand on frappe à sa porte.
Face à lui, Scarlett Johansson.
Il a vingt ans, il est garagiste.
Elle en a vingt-six, et elle a quelque chose de cassé.

Mon avis

Il y a quelque temps déjà que l'on m'a conseillé ce livre et je n'avais pas encore eu le temps (et l'envie...) de m'y mettre. C'est maintenant chose faite.

Je dois avouer que mon avis reste assez partagé sur ce livre. Le style d'écriture m'a plu, j'y ai trouvé beaucoup de ressemblance avec Amélie Poulain, des descriptions aussi inutiles que loufoques sur des personnages tous plus excentriques les uns que les autres.
Le thème du livre, les apparences et l'image de soi, est un sujet qui me tient à coeur, peut-être est-ce pour ça que je suis d'autant plus critique.



Arthur Dreyfuss, garagiste de 20 ans, habite seul dans une petite maison à la sortie de Long, petit village de Picardie. Alors qu'il regarde tranquillement un épisode des Soprano en caleçon Schtroumpfs, on sonne à sa porte. Quelle n'est pas sa surprise d'y découvrir alors la célèbre Scarlett Johansson. Mais les apparences sont parfois trompeuses, car Scarlett n'est pas Scarlett, elle s'appelle en réalité Jeanine Foucamprez et c'est son sosie. Jeanine a 26 ans et est mannequin pour une compagnie itinérante.

Arthur est jeune et beau, et est décrit par certains comme ressemblant à Ryan Gosling mais en mieux. Il a été marqué par la vie et n'a pas eu une enfance facile. Sa soeur a été dévorée par un chien à l'âge de deux ans, son père a disparu du jour au lendemain, et sa mère, dévorée par le chagrin, a sombré dans la folie.
Jeanine n'a pas été épargnée non plus par la vie. Son père, pompier, a péri par les flammes avant qu'elle ne naisse, son beau-père l'a violée quand elle était jeune, sa mère, dégoûtée par sa fille, ne lui adressa plus la parole et l'envoya en pension chez sa tante.

L'histoire nous raconte donc une histoire d'amour entre ces deux personnages meurtris et usés par la vie. Ce Ryan Gosling mais en mieux ouvre donc un jour la porte au sosie de Scarlett Johansson, sosie qui voudrait qu'on l'aime pour ce qu'elle est vraiment et pas pour ce qu'elle représente, mais qui pourtant ne peut s'empêcher de se faire passer pour elle pour l'aborder lui.
C'est une histoire sur les apparences, sur ce que nous voudrions être, sur l'image que l'on renvoie aux autres, sur le regard que les autres posent sur nous...

L'histoire est assez originale, ainsi que le style d'écriture de l'auteur, qui, comme je l'ai dit, m'a fait beaucoup penser à Amélie Poulain. L'auteur nous laisse, de ci, de là, quelques phrases philosophiques qui poussent à la réflexion (voir les citations). Pourtant, il m'a clairement manqué quelque chose. J'ai trouvé que l'histoire d'amour évoluait beaucoup trop vite (au bout de 4 jours, ils pensent déjà à vivre ensemble jusqu'à la la fin de leur vie) et la description des sentiments pas assez présente. La fin est beaucoup trop rapide à mon goût, mais, quand on y réfléchit bien, elle colle plutôt bien au style du livre.

En gros, c'est un livre qui me laisse une impression mitigée. Je n'ai ni aimé, ni détesté. Je reste sur ma faim. C'est une sensation assez bizarre.

Ma note: 2,5 / 5

Lien vers les citations du livre