Citations à ne pas lire si vous n'avez pas lu le livre. J'ai mis ici toutes les citations qui m'ont plus dans ce livre et donc des citations qui peuvent révéler le dénouement de cette histoire.
Hélas, s'il était manifeste que Georgiana avait acquis toutes les qualités d'une duchesse, Olivia, pour sa part, restait... Olivia. Elle était à même de se comporter avec une grâce achevée dans le monde, mais dans l'intimité, elle se montrait caustique, bien trop spirituelle pour une lady, et d'un naturel fort peu élégant.
Chapitre 1
La seule chose qui aurait pu m'arriver de pire, c'était que quelqu'un marche sur ma robe et qu'elle se déchire, exposant mes fesses à la vue de tous. Et encore, tempéra-t-elle, j'aurais peut-être eu honte, mais je me serais moins ennuyée.
Chapitre 1
- Ne sois pas ridicule. Tu es belle. Tu as les plus beaux yeux que j'aie jamais vus. Je ne comprends pas pourquoi les miens sont bruns alors que les tiens sont d'un vert magnifique.
Georgiana étudia sa soeur en fronçant le nez.
- Vert pâle. La couleur exacte du céleri.
- Si mes hanches ressemblaient elles aussi à du céleri, j'aurais vraiment de quoi me réjouir, répliqua Olivia.
- Tu es pulpeuse, insista sa soeur. Une pêche juteuse et sucrée.
- Quel intérêt d'être une pêche quand la mode est au céleri?
Chapitre 1
En bref, coucher, c'est s'engager, résuma prosaïquement Olivia.
Chapitre 3
- C'est... anormal! On a presque l'impression que tu n'as pas envie de devenir duchesse.
Une possibilité manifestement inconcevable pour Mme Lytton.
- Vu que je m'apprête à me fiancer officiellement avec un homme dont la cervelle n'est pas plus grosse qu'un grain de sable, je dois avoir bel et bien envie de devenir duchesse, fit valoir Olivia.
Chapitre 4
Rupert n'étant pas à la hauteur de cette tâche, je vais devoir vous apprendre à devenir duc. Vous êtes suffisamment intelligente pour cela. Je m'en suis rendu compte quand vous aviez quinze ans.
Chapitre 4
Elle n'avait plus jamais pleuré, pas même une fois, depuis sa première rencontre avec Rupert. Elle avait dix ans à l'époque, et lui, cinq. Ce matin-là, ses rêves à propos du prince de conte de fées qu'elle allait épouser s'étaient écroulés.
Chapitre 5
Le fruit du péché, poursuivit Olivia. Je regarde les courtisanes d'un autre oeil à présent, crois-moi. Toi et moi allons pouvoir renouveler notre garde-robe simplement parce que j'ai accepté de renoncer à porter une robe blanche avec un voile.
Chapitre 5
- Je m'en réjouis d'avance, railla Georgiana d'un air sombre. J'ai tellement hâte de voir le duc bâiller d'ennui en m'écoutant.
Olivia lui donna une petite tape sur le nez.
- Souris-lui, Géorgie. Oublie toutes ces règles stupides et regarde-le comme s'il était aimable. Qui sait? peut-être l'est-il. Contente-toi de lui sourire comme si tu étais un cochon, et lui, une auge. Promis?
Chapitre 5
Elle s'avança dans la flaque de lumière sans cesser de parler, bien qu'il eût cessé de l'écouter. Il s'agissait manifestement d'une lady, mais pas n'importe quelle lady. Elle ne semblait pas appartenir à ce monde, encore moins au monde de Littlebourne Manor. Sa seule vu suffisait à faire perdre toute raison à un homme, comme si l'une des sirènes d'Homère avait traversé les siècles et les continents pour venir l'ensorceler sur le pas de sa porte.
Chapitre 6
Quin avait du mal à se concentrer sur ce qu'elle disait. Ses cheveux ressemblaient à des écheveaux de soie mouillée déroulés sur ses épaules. Sa robe trempée lui collait au corps, en révélant chaque courbe. Et quelles courbes!
Chapitre 6
En vérité, il réfléchissait intensément à la question, ce qui ne lui ressemblait pas. D'ordinaire, il ne réfléchissait intensément à rien hormis aux équations polynomiales. Ou à la lumière. Mais Mlle Lytton était ronde... magnifiquement ronde là où il le fallait. Elle semblait à sa place dans ses bras. Il appréciait particulièrement le globe parfait de son derrière. Et son parfum! Elle sentait la pluie, avec une subtile note fleurie.
Chapitre 6
Cessez de me regarder ainsi! Si vous n'aviez pas un cerveau de la taille d'un zizi de souris, vous vous rendriez compte que je parle sérieusement!
Chapitre 6
Obéissant à son instinct, il fit un pas vers elle, juste assez pour percevoir son parfum. Il s'attendait qu'elle crie, mais elle n'en fit rien.
- Je ne suis pas un domestique, déclara-t-il.
Leurs regards se croisèrent. Le monde logique et raisonnable - celui où il évoluait habituellement - s'évanouit.
- Et vous êtes très belle, ajouta-t-il.
Elle battit des paupières. Et soudain, comme si elle était la femme du pasteur, et lui l'homme qui avait subitement perdu l'esprit, il se pencha vers elle et effleura ses lèvres des siennes.
Elles étaient douces, aussi roses et sucrées qu'une tarte aux framboises. Il l'embrassa très doucement, du moins jusqu'à ce qu'il l'attire contre son torse. Alors, son corps s'embrasa, et le baiser devint âpre et profond. Gémissant intérieurement, il posa la main sur sa joue, lui inclinant la tête afin de l'embrasser encore...
Chapitre 6
- Lady Cecily, par quel miracle les femmes vieilliraient-elles et pas les hommes?
- Oh, les hommes vieillissent! assura son interlocutrice sans se laisser déconcerter. Mais ils ne connaissent pas la décrépitude. Ils pourrissent, ce qui n'est pas si différent, je vous l'accorde. Feu M. Bumtrinket avait l'habitude de dire qu'un homme qui ne peut plus se dresser au garde-à-vous quand la situation l'exige est pourri jusqu'au trognon.
Chapitre 7
Le visage du duc était aussi figé que celui d'une statue, dénué de toute émotion.
Mais ses yeux... ses yeux étaient différents. Ils se rivèrent aux siens, et elle fut certaine d'y lire quelque chose.
Du désir. Peut-être.
Olivia secoua la tête et rattrapa sa soeur. Bien sûr qu'il ne s'agissait pas de désir. Aucun homme ne pouvait éprouver un tel sentiment à son endroit. Elle était trop ronde, elle avait passé la fleur de l'âge, et n'avait rien pour elle hormis le fait d'être fiancée à l'héritier d'un duc.
Du désir!
Chapitre 7
- Je crois que je vais mettre ma robe violette.
- N'est-elle pas un peu osée pour un déjeuner? Elle me semble plus adaptée pour le soir.
- A vrai dire, j'ai choisi une coupe cintrée pour toutes mes robes. Puisque je n'ai pas l'intention de me gorger de laitue, autant mettre mes courbes en valeur. Au moins, je plairais grâce à mon charme bovin.
Chapitre 8
Naturellement, la première personne qu'il aperçut fut Olivia Lytton. A sa vue, il se figea. Elle portait une robe violette en soie et dentelle. Les bandes de tissu qui se croisaient à la naissance de ses seins lui donnèrent envie de tirer dessus comme pour déballer un cadeau. Avec ses courbes sensuelles, elle ressemblait à une déesse de la chasse sortie d'un tableau de Rubens.
Quand elle se pencha en riant, Quin cessa de respirer. Elle avait relevé ses cheveux en un chignon haut d'où s'échappaient quelques mèches folles. Elle était...
Il jeta un coup d'oeil à son entrejambe. La coupe de sa veste n'était pas prévue pour dissimuler des réactions de ce genre. Une compulsion, se dit-il en reculant dans la bibliothèque. De la concupiscence. Son corps acquiesça à cette dernière interprétation, même si le terme semblait insuffisant pour décrire le désir ardent qui courait dans ses veines.
Chapitre 9
Pourtant, dans le cas présent, il devait faire appel à toute sa volonté pour ne pas soulever Mlle Lytton dans ses bras, l'emporter dans la bibliothèque et claquer la porte derrière eux. Alors, il ferait ce qu'il faut pour qu'il ne soit plus question de ces fiançailles.
Chapitre 9
Je suis tout à fait d'accord, approuva Olivia. J'ajouterais toutefois que cela dépend des vertus en question. Trop souvent, les jeunes ladies ont toutes les vertus que je déteste et aucun des vices que j'admire.
Chapitre 10
- Mes poèmes sont hors du temps. Imaginez que je décrive une déesse de la lune coiffée d'un turban? L'année suivante, elle serait démodée, et j'aurais perdu tout ce temps sur ce poème pour rien.
- Qui voudrait, en effet, écrire un poème qui se démode? ironisa Olivia. Vous avez raison, mieux vaut qu'elle reste nue. Votre déesse de la lune se dresse courageusement contre ces stupides règles de conduite qui, j'en suis sûre, nous irritent tous.
Chapitre 10
- "Ma dame est une exquise fleur, et moi... un bourdon butineur." Au moins, mes vers riment.
Le rire d'Olivia lui échauffa les sangs.
- Vous m'étonnez, Votre Grâce. Je ne m'attendais pas à un tel talent métaphorique. Cette référence aux fleurs et aux bourdons est très... suggestive.
Ce n'est qu'en entendant ces mots qu'il se rendit compte de la signification érotique de sa déplorable métaphore.
Chapitre 10
- "Votre corps est une forteresse, il se conquiert par des caresses", lança aussitôt Quin en saisissant sin verre de vin.
Il but une gorgée et posa sur Olivia un regard dont il savait qu'il était ardent.
L'étincelle de désir qui jaillit entre eux fut si brûlante qu'il fut presque surpris que la nappe ne s'enflamme pas spontanément.
Chapitre 10
- Pour ma part, je n'en ai encore croisé aucune répondant à cette description, l'informa Olivia. Et vous, Votre Grâce, avez-vous déjà été touché par un tel rayon de lune?
Quin la dévisagea, et rejeta toute idée de beauté lunaire.
- Trop froid, trop pâle et insipide, affirma-t-il. Je préfère une déesse qui rayonne de son propre feu.
Chapitre 10
Oui, Olivia était charmante. Elle l'amusait et l'attirait de manière indéniable. Mais même si elle n'avait pas été promise à un autre, elle n'aurait pas été la femme qu'il lui fallait.
Absolument pas.
Chapitre 10
Pourtant, à moins de se mentir à lui-même, ce qu'il n'avait jamais réussi à faire, il devait reconnaître qu'il éprouvait bel et bien des sentiments pour Olivia.
Pour une raison qu'il ne parvenait pas à s'expliquer, il lui avait suffi de la découvrir ruisselante de pluie sur le pas de sa porte, tout en formes sensuelles et maintien presque insolent, pour être submergé de désir.
Elle était pleine d'esprit, adorable, belle... indomptée.
Elle n'avait donc rien d'une duchesse.
Chapitre 10
L'éclair de désir qui le traversa à cette vision lui coupa le souffle. Ses courbes généreuses et suaves étaient pure tentation. Sans même s'en rendre compte, il la rejoignit; leurs corps se frôlèrent quand il cueillit la grappe de fleurs.
Il se tourna vers elle. Pour une fois, elle ne riait pas. Elle soutint son regard un instant, puis battit des cils et détourna les yeux.
Chapitre 10
C'était merveilleux que sa soeur ait trouvé le mari idéal. Absolument merveilleux. Olivia avait beau se le répéter encore et encore, elle ne se sentait pas mieux pour autant. L'envie était une émotion vile, surtout entre soeurs - pourtant elle était envieuse.
Chapitre 11
Le pouls d'Olivia s'accéléra. Le duc possédait des épaules incroyablement larges pour un noble qui passait son temps à griffonner des chiffres sur du papier.
Chapitre 11
- La mienne est une insulte pour une femme: "Espèce de putois à cuisses de sauterelle et croupion osseux."
A ces mots, le duc lâcha un rire. Un rire rouillé, mais un rire tout de même. Georgiana, quant à elle, resta de marbre.
- J'espère que tu ne pensais pas à moi, siffla-t-elle.
- Pas du tout, se récria Olivia.
Du menton, elle désigna la silhouette fluette de lady Althea.
- Ton insulte en dit davantage sur toi que sur elle, observa sa soeur.
Sur quoi, elle redressa son ombrelle et glissa son bras sous celui du duc.
Chapitre 11
- Je parlais de sa robe alezan, bien sûr, reprit le duc. De beaux yeux doux, une bouche délicate, et des cils d'une longueur exceptionnelle.
Le rire d'Olivia lui échauffa les sangs.
- Vous m'étonnez, Votre Grâce. Je ne m'attendais pas à un tel talent métaphorique. Cette référence aux fleurs et aux bourdons est très... suggestive.
Ce n'est qu'en entendant ces mots qu'il se rendit compte de la signification érotique de sa déplorable métaphore.
Chapitre 10
- "Votre corps est une forteresse, il se conquiert par des caresses", lança aussitôt Quin en saisissant sin verre de vin.
Il but une gorgée et posa sur Olivia un regard dont il savait qu'il était ardent.
L'étincelle de désir qui jaillit entre eux fut si brûlante qu'il fut presque surpris que la nappe ne s'enflamme pas spontanément.
Chapitre 10
- Pour ma part, je n'en ai encore croisé aucune répondant à cette description, l'informa Olivia. Et vous, Votre Grâce, avez-vous déjà été touché par un tel rayon de lune?
Quin la dévisagea, et rejeta toute idée de beauté lunaire.
- Trop froid, trop pâle et insipide, affirma-t-il. Je préfère une déesse qui rayonne de son propre feu.
Chapitre 10
Oui, Olivia était charmante. Elle l'amusait et l'attirait de manière indéniable. Mais même si elle n'avait pas été promise à un autre, elle n'aurait pas été la femme qu'il lui fallait.
Absolument pas.
Chapitre 10
Pourtant, à moins de se mentir à lui-même, ce qu'il n'avait jamais réussi à faire, il devait reconnaître qu'il éprouvait bel et bien des sentiments pour Olivia.
Pour une raison qu'il ne parvenait pas à s'expliquer, il lui avait suffi de la découvrir ruisselante de pluie sur le pas de sa porte, tout en formes sensuelles et maintien presque insolent, pour être submergé de désir.
Elle était pleine d'esprit, adorable, belle... indomptée.
Elle n'avait donc rien d'une duchesse.
Chapitre 10
L'éclair de désir qui le traversa à cette vision lui coupa le souffle. Ses courbes généreuses et suaves étaient pure tentation. Sans même s'en rendre compte, il la rejoignit; leurs corps se frôlèrent quand il cueillit la grappe de fleurs.
Il se tourna vers elle. Pour une fois, elle ne riait pas. Elle soutint son regard un instant, puis battit des cils et détourna les yeux.
Chapitre 10
C'était merveilleux que sa soeur ait trouvé le mari idéal. Absolument merveilleux. Olivia avait beau se le répéter encore et encore, elle ne se sentait pas mieux pour autant. L'envie était une émotion vile, surtout entre soeurs - pourtant elle était envieuse.
Chapitre 11
Le pouls d'Olivia s'accéléra. Le duc possédait des épaules incroyablement larges pour un noble qui passait son temps à griffonner des chiffres sur du papier.
Chapitre 11
- La mienne est une insulte pour une femme: "Espèce de putois à cuisses de sauterelle et croupion osseux."
A ces mots, le duc lâcha un rire. Un rire rouillé, mais un rire tout de même. Georgiana, quant à elle, resta de marbre.
- J'espère que tu ne pensais pas à moi, siffla-t-elle.
- Pas du tout, se récria Olivia.
Du menton, elle désigna la silhouette fluette de lady Althea.
- Ton insulte en dit davantage sur toi que sur elle, observa sa soeur.
Sur quoi, elle redressa son ombrelle et glissa son bras sous celui du duc.
Chapitre 11
- Je parlais de sa robe alezan, bien sûr, reprit le duc. De beaux yeux doux, une bouche délicate, et des cils d'une longueur exceptionnelle.
Lui aussi caressait la jument, mais son regard était rivé sur Olivia.
Chapitre 11
- On ne se lasserait pas de la caresser, poursuivit-il et le sourire dans sa voix avait quelque chose d'espiègle. Et ses sabots sont superbes. Lisses et arrondis sur le devant. Elle a le pied léger, sans aucun doute.
La jument, charmée par ses compliments, lui donnait de petits coups de naseaux dans l'épaule pour attirer son attention.
- Insinueriez-vous qu'elle lève facilement la jambe? risqua Olivia sans être tout à fait certaine qu'il plaisantait. Parce que ce n'est absolument pas le cas.
- Ca voudrait dire qu'Alice est une coureuse, commenta Avery d'un ton désapprobateur. On ne dit pas ça d'une jument.
- Tu as entièrement raison, acquiesça le duc. Je reste correct: Alice est sans conteste une créature vertueuse.
- Il est heureux que vous le précisiez, fit observer Olivia. On aurait presque, je dis bien presque, pu croire que vous soupçonniez Alice de vouloir sauter la haie pour gambader dans la campagne.
- Y a pas de danger, intervint Avery. M. Edgeworth dit qu'elle n'arriverait même pas à monter sur l'échalier.
- Parce qu'elle a un trop gros ventre, estima Acorn.
- Sûrement, renchérit le duc qui semblait s'amuser de plus en plus.
Olivia sentit le rouge lui monter aux joues. Il était impossible qu'il parle d'elle.
- Tout ce que peut désirer un homme, insista-t-il. Une jolie croupe bien ronde aussi.
Si, il se pouvait bien qu'il parlât d'elle. Elle se redressa, résistant à l'envie de tourner les talons pour aller cacher sa croupe.
Chapitre 11
- Il y a celles qui sont décoratives, comme le seront ces fleurs. Et puis, il y a les autres, qu'on ne remarque pas jusqu'au jour où elles perdent leurs pétales.
- Quelles fleurs ne remarque-t-on pas avant qu'elles perdent leurs pétales?
- Ca ne vous est jamais arrivé de traverser un nuage de pétales dansant dans le vent?
- Quelle jolie description, répondit Olivia en fixant le dessus de la casquette du vieil homme.
Chapitre 13
- Olivia, souffla-t-il. Il n'en fallut pas plus.
L'instant d'après, elle était dans ses bras, et il posait ses lèvres sur les siennes. Au début, leur baiser ressembla à celui qu'ils avaient échangé dans la salle de l'argenterie: hésitant, doux, léger. Puis le duc resserra son étreinte, elle inclina la tête, et tout bascula. Elle entrouvrit les lèvres, il enfonça la langue dans sa bouche, la mêlant à la sienne.
Le parfum des lilas s'évanouit, remplacé par une odeur d'épices et de savon, un mélange de gentleman et de bandit de grand chemin: le duc.
Il avait raison, ce n'était pas du badinage. C'était du désir. Pur, intense, et si violent qu'Olivia tremblait de tous ses membres. Se hissant sur la pointe des pieds, elle noua les bras autour de son cou. Il pressa une main au creux de ses reins pour la plaquer contre lui tandis que l'autre se refermait sur sa nuque, et il l'embrassa avec tant de fièvre qu'elle comprit sans qu'il eût à le lui dire qu'il ne la trouvait ni trop ronde ni sans grâce.
Chapitre 13
- Ce n'est pas du badinage.
- Non, murmura-t-elle en tremblant.
- C'est un fichu incendie de forêt, décréta-t-il, avant de déposer un dernier baiser, bref, dur, sur sa bouche, et de l'éloigner de lui.
Olivia avala sa salive.
- Mais vous êtes fiancée, dit-il.
Chapitre 13
- Cela ne se fait pas; voilà une réponse très anglaise, commenta-t-il. Mais vous avez raison. La pire chose qu'un homme puisse faire à un autre, surtout si ce dernier se bat pour son pays, c'est de lui voler sa future épouse. Peut-être pourrons-nous approfondir cette discussion une fois qu'il sera rentré sain et sauf?
- Vous et moi nous connaissons à peine, fit-elle valoir.
- J'ai envie de vous connaître mieux. C'est là tout l'objet de cette conversation.
Chapitre 13
- Je préférerais que vous m'appeliez Quin.
Surprise, elle baissa les yeux sur lui.
- Ce ne serait pas très convenable.
- Ce qui ne serait pas très convenable, c'est que je vous fasse descendre de ce cheval devant quatre domestiques et vous embrasse à pleine bouche.
- Vous n'oseriez pas!
- Si, assura-t-il sans se départir de son flegme. Mas cela ne devrait pas trop vous troubler, Olivia, puisque vous venez de m'avouez que vous aviez l'habitude de ce genre de choses.
Chapitre 13
Elle n'avait vraiment aucune idée de la façon dont elle devait réagir. Tout en elle, sa fierté et sa loyauté mises à part, brûlait d'aller vers lui, de lui toucher la main, de le saisir par la manche. De le gratifier d'un regard fiévreux pour qu'il revînt vers elle et l'embrassait comme tout à l'heure. Comme si elle était désirable. Sensuelle.
Baissant la tête, elle avisa sa propre jambe calée sur le pommeau. Cette vison lui fit l'effet d'un bain glacé. Le duc la désirait maintenant, pour une raison ou une autre. N'empêche, elle était grosse. Sa cuisse était grosse. Elle ne comprenait pas par quel miracle il ne s'en était pas encore rendu compte, mais cela ne lui échapperait pas qu'ils devaient se retrouver nus tous les deux.
Chapitre 13
Au moment où elle enjambait une branche, il aperçut une jarretière écarlate sur une cuisse d'albâtre. Son coeur s'affola. Le souffle lui manqua. Olivia portait des bas de soie blancs qui montaient au-dessus des genoux. Plus haut, il distingua un délicat liseré de dentelle... sa culotte, probablement.
Chapitre 14
- Y a-t-il seulement quelque chos eà dire?
Quin réfléchit à sa question.
- "Prenez-moi, là, maintenant"? suggéra-t-il.
Elle s'esclaffa, et il sentit les contours de sa douleur s'émousser un peu.
- Bien répliqué. Je ne vous dirai donc rien.
Chapitre 14
- Pourquoi diable regardais-tu seulement du côté de Justin et de moi pendant que nous étions à table?
- Parce qu'il le faisait.
Olivia s'éclaircit la voix.
- Il? Le duc?
- Oui, répondit Georgiana en se tordant les mains. Quand tu ris, il te regarde. Systématiquement. Impossible de ne pas le remarquer.
Chapitre 15
- Tu as un rire merveilleux, Olivia. J'ai toujours pensé que c'était ce qu'il y avait de plus regrettable chez nos parents: ils sont tellement obsédés par l'idée de faire de toi une duchesse qu'ils n'ont jamais pris le temps de rire avec toi.
- Oh, Géorgie! s'exclama Olivia, les larmes aux yeux. C'est la chose la plus gentille que tu m'aies jamais dite.
- Il y a tant de joie dans ton rire. C'est pour cette raison que tu fascines Sconce, je pense.
Chapitre 15
- Tous les reproches ou les compliments que nous avons reçus n'avaient qu'un objectif: nous transformer en duchesses.
- Je comprends pourquoi tu es amère.
- Pourquoi?
- Parce que tu n'as jamais réussi une seule épreuve! répondit Georgiana en éclatant de rire.
Chapitre 15
- Géorgie est très joliment faite. A vrai dire, elle est parfaite sur tous les plans.
- J'ai eu l'impression de porter une enfant, frêle et mince.
- Elle est élégante, trancha Olivia. Je donnerais n'importe quoi pour avoir sa silhouette.
- Vraiment?
- Bien sûr. J'ai toujours rêvé de lui ressembler. Pas suffisamment, à l'évidence, pour arrêter de manger.
- C'est de la folie. Vous avez tout ce qu'elle n'a pas.
Comme Olivia ouvrait la bouche pour protester, il ajouta:
- J'ai bien dit tout. Moi, compris.
Chapitre 17
- Je suis grosse, lâcha-t-elle.
- Vous n'êtes pas grosse. Vous êtes la femme la plus belle et la plus voluptueuse que j'aie jamais rencontrée.
Tout en parlant, il parcourut son corps du regard, prenant tout le temps avant de reporter les yeux sur son visage. Le désir qu'elle lut dans ses prunelles alluma un feu ardent en elle.
- Je désire tout en vous, murmura-t-il. J'ai envie de m'agenouiller pour vous adorer telle une déesse de la sensualité.
Chapitre 18
- Êtes-vous certain de vouloir vivre avec une femme qui ne partage pas votre passion pour la science? J'ai peur que...
- Oui , mon ange?
- ... vous vous ennuyiez avec moi. Je suis incapable de disserter sur la nature de la lumière, et si vous m'entretenez des fonctions mathématiques, je risque de m'endormir. J'ai un esprit très trivial.
- Vous comprenez les émotions, pas moi. Cela ne signifie pas pour autant que mon esprit ne vaut rien. Nos centres d'intérêt sont différents, c'est tout. Pourquoi vous assommerais-je avec des mathématiques? Je préfère que vous m'appreniez à rire.
Chapitre 18
- Si vous montez dans cet arbre avec moi, Olivia, vous ne pourrez pas revenir en arrière. Je ne vous laisserai jamais épouser Rupert. Et ne vous y trompez pas: j'ai accepté qu'Evangeline vagabonde où bon lui semblait, mais ce que je ressens pour vous est différent. Si je vous surprends à lancer ne serait-ce qu'une oeillade à un homme, je risque fort de le tuer.
- Cela vaut également pour moi, riposta Olivia en se haussant sur la pointe des pieds pour lui mordiller le menton. Si je vous vois reluquer les seins d'une autre comme vous reluquez les miens, ce ne sera pas elle, mais vous, que je tuerai. Vous êtes prévenu.
Chapitre 20
- Voilà ce que veut un homme, insista-t-il en lui empoignant les hanches. Vous vous rappelez que je ne mens jamais, n'est-ce pas?
Olivia regarda ses mains sombres qui agrippaient sa chair presque luminescente sous la lune.
- Oui.
- Eh bien, je crois que ce qui me plaît le plus chez vous, ce sont vos hanches et vos fesses. Mais alors même que je dis cela, je repense à vos seins, et je n'arrive plus à savoir ce que je préfère vraiment. J'adore tes courbes sensuelles et appétissantes, Olivia. Y compris celles que tu ne m'as pas encore autorisé à toucher ou embrasser.
Chapitre 20
Chacun des gémissements d'Olivia, de ses frissons, semblait résonner dans son propre corps. Il avait le sentiment qu'elle était à lui, totalement. Jamais aucun homme ne l'avait touchée comme il l'avait fait. La possessivité qu'il ressentait vis-à-vis d'elle était stupéfiante, et irraisonnée.
Chapitre 21
Des années plus tard, Olivia considérerait cette nuit où un duc jaloux, possessif, et néanmoins parfait, l'avait aimée sur le tapis devant la cheminée comme le moment séparant son existence entre un "avant" et un "après".
Chapitre 24
Sa mère lui avait appris dès son plus jeune âge que l'amour... Qu'avait-elle dit exactement?
Que l'amour était un sentiment dangereux et indigne des personnes de leur rang. Signe d'impulsivité et d'une mauvaise éducation.
Cependant, elle n'avait jamais dit qu'il était incapable d'aimer.
Il aimait Olivia, plus que sa propre vie, plus que la lumière, plus que... tout.
Chapitre 27
- J'ai cru que je t'avais perdue, commença Quin d'un ton grave. Cette idée m'a rendu fou. Alors, autant te prévenir tout de suite, Olivia: je ne serai sans doute plus jamais le même.
- Ma dernière pensée avant de m'évanouir a été pour toi, avoua-t-elle le regard rivé au sien. J'étais certaine que tu viendrais. Je t'aime, Quin.
- Je n'ai jamais compris grand-chose à l'amour. Mais je sais que j'aime la façon dont tu tiens tête à ma mère. Et tes mauvais jeux de mots. Et tes limericks farfelus. Et ta robe violette. Et ta manière de grimper aux arbres et de manier le cerf-volant.
Chapitre 32
- Je t'aime plus que tout au monde, Olivia. Plus que ma propre vie. Si l'amour est dangereux, alors, je ne veux plus jamais me sentir en sécurité.
Chapitre 32
Merci pour ce résumé, j'avais lu le tome 1 et 2 que j'avais bien aimé.
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup celui-ci aussi, mais peut-être un peu moins que le tome 2 quand même! Mais je te le conseille quand même. Ma chronique va arriver d'ici peu, j'ai un peu moins de temps en ce moment.
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